MAG + Elles comptent à Biarritz

Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est l’occasion de rassemblements à travers le monde et de bilans sur la condition féminine. À Biarritz, de nombreuses initiatives sont menées pour accompagner les Biarrotes dans leur épanouissement personnel ou dans les différentes étapes de leur vie. Ce dossier part à la rencontre de personnalités inspirantes et passionnées. Ces « femmes modèles » qui donnent envie d’avancer, qui montrent le chemin.

 

VERSION EUS

Margaux Motin, pétillante dessinatrice

Illustratrice, dessinatrice et bédéiste, Margaux Motin a choisi depuis 15 ans le Pays basque par amour et déclare ne plus se souvenir de sa vie d’avant !

On l’aime au premier regard. Comme son personnage dans « La Tectonique des plaques », où l’on découvre une working girl en télétravail qui vient de se séparer et emménage avec sa Poupette sous le bras. Des chroniques du quotidien d’une jeune femme qui rencontre un beau ténébreux du Pays basque, son Pacco…

En 2008, Margaux, qui a quitté sa Normandie natale pour la capitale, commence à écrire son blog. Les fans sont au rendez-vous, la communauté grandit à la vitesse de son coup de crayon. Un juste retour pour celle qui pousse les portes des agences avec détermination, convaincue qu’elle y arrivera, même s’il faut des petits boulots à côté pour vivre.

La graine qui pousse à la réussite est la rencontre avec son Pacco, auteur de BD. Coup de foudre et coup de poker. Les deux talents approchent un grand éditeur en même temps et c’est parti, on ne les arrête plus. Ils n’avaient pas anticipé ce succès, avoue-t-elle, mais après avoir « charbonné » pendant des années, les chemins de la gloire sont savoureux. Indissociables, les deux artistes travaillent en duo pour des parution qui prendront de 3 à 5 ans ! Entre temps, Margaux aime créer pour des marques. Elle prête sa plume aux annonceurs, invente des personnages, s’inspire de l’air du temps et pratique son sport quotidien.

Prochaine œuvre à paraître en 2026, une aventure qui mêle nature et développement personnel. Une hypersensible découvre que sa vulnérabilité est un atout au contact de la nature.

Angélique Bagot, croqueuse de vie

Elle consacre sa vie entière à la cuisine ! Une réelle passion et un apprentissage qu’elle a vécu avec de grands noms : Philippe Etchebest à Saint-Émilion, Frédéric Anton au Pré Catelan, Hélène Darroze à Paris et d’autres prestigieux mentors. Un parcours qui lui vaut aujourd’hui d’être la cheffe de cuisine du Régina à Biarritz.

Tout commence par l’enfance : l’odeur de la tarte aux pommes maison qu’elle concocte avec sa grand-mère à la ferme et les livres de recettes qu’elle feuillette goulument. Elle sera pâtissière, déclare-t-elle, mais elle découvre lors de son premier stage dans un étoilé Michelin, sous la houlette de Christophe Le Fur, la liberté qu’offre la cuisine. Là où passe la jeune femme, les étoiles brillent et c’est dans l’excellence qu’elle fait ses classes.

Elle aime ce métier car il est sans limite. Apprendre, tester, déguster, partager… Elle discute la carte avec Gregory Marchand, le chef des restaurants Frenchie qui signe le menu du Régina, puis avec ses équipes. Elle aime aussi échanger avec ses fournisseurs. Avec eux, les saveurs prennent la teinte du terroir : la truite de Banka, le porc Kintoa, le beurre au piment d’Espelette, le foie gras d’une ferme de l’Adour… Passionnée, elle déguste avec modération, ce qui lui confère une taille de sylphide. Une allure couronnée par une chevelure rouge rubis. Le pas vif, la bonne humeur et le dynamisme vissés sur son visage angélique, la jeune femme rayonne dans ses cuisines, entourée par une brigade vrombissante et concentrée. Une vraie ruche !

Bonne nouvelle, celle qui voyage et s’échappe dès qu’elle le peut pour déguster les pastas italiennes et parcourir ce pays dont elle parle la langue, vient d’acheter des meubles, pour la première fois. Un signe qu’elle a posé ses bagages à Biarritz.

A retrouver sur Youtube !

Stéphanie Alvarez, patronne du retail

A la tête d’une jolie PME de 140 personnes, Stéphanie Alvarez est une professionnelle du retail et des grandes enseignes de mode. Elle dirige le navire amiral Galeries Lafayette à Biarritz. Un lieu de vie, une grande famille, un temple de la mode et du chic.

Parisienne depuis toujours, cette jeune quinqua, habituée des grandes enseignes, le BHV Marais puis le Printemps Hausmann pendant 25 ans, s’est laissée tenter par une nouvelle expérience professionnelle et géographique. Et elle ne le regrette pas ! Non seulement le challenge professionnel est passionnant avec une ville qui rayonne mais aussi parce que l’art de vivre y est exceptionnel. La poésie des paysages et les rencontres humaines ont eu raison de son goût pour la capitale. Ici, cette passionnée de la mode a trouvé un port d’attache.

Claire Lonchampt, danseuse solaire

Opéra de Paris, Conservatoire National de Paris et grandes « maisons d’opéra » européennes, Claire Lonchampt a tout connu et tout réussi. Elle incarne la grâce et la beauté au premier regard.

La silhouette d’un tanagra, l’élégance dans les mouvements, l’éducation parfaite. On l’imagine aisément dans le Lac des cygnes. Après Zurich, Helsinki ou encore Amsterdam, cette artiste d’exception a choisi Biarritz, au service du grand chorégraphe Thierry Malandain. Le directeur du Centre chorégraphique national de Biarritz porte au firmament ses 22 danseurs. La jeune femme a fait un choix artistique et une rencontre avec une famille. Un choix de cœur. Dans le corps de ballet, tous les danseurs ont une formation classique et chaque pièce jouée génère un langage chorégraphique adapté. Une chance de vivre de nouvelles expériences, d’interpréter des rôles de caractère, de réaliser des performances artistiques.

Une vie de danseuse cadencée par des préparations physiques de sportive de haut niveau, des répétitions et des filages, et des heures de bus et d’avion pour se produire sur toutes les scènes du monde. Une vie intense qu’il faudra un jour arrêter, quand le corps sonnera le moment. Alors, tout sera de nouveau possible. Elle se prépare et étudie à Sciences Po. Consciente, sensible, capable des plus incroyables prouesses dans la lumière d’une poursuite, elle, si réservée d’ordinaire. Un métier qui révèle à soi, aux autres, au monde.

A retrouver sur Youtube ! 

Nathalie Laouti Savariaud, entrepreneuse au grand cœur

Enfant du Lot-et-Garonne et fille d’entrepreneurs, Nathalie est une battante. Une de celles qui conjuguent plusieurs vies. Une profession prenante, un rôle de maman et un engagement pour les autres. Elle préside Life is Rose. Et raconte un parcours qui n’est pas sans épines.

Jeune, elle étudie le droit tout en faisant des petits boulots puis fait ses premiers pas dans un cabinet notarial. Elle s’engage alors dans des fonctions électives au Conseil supérieur du notariat et au Conseil régional des notaires de Bordeaux. Avec ses collègues, elle se lance dans la rédaction de la démarche qualité notariale et crée un diplôme de comptable d’études. Des années de succès où elle prend la direction générale de la Sécurité Nouvelle à Paris, le cabinet de courtage qui assure les notaires : 350 personnes et 60 millions d’euros d’actifs ! De retour en province, elle accepte un nouveau challenge et se lance dans la reprise d’une étude. Elle a 35 ans et sa vie bascule.

Un cancer. Puis deux. Ses associés lui coupent les vivres. Elle perd son logement et entre dans la précarité des personnes malades. Un long chemin. Douloureux. Sur le fil. Sauvée par les soignants, une poignée d’amis et une envie tenace de se battre, elle créé Life is Rose, une association qui vient en aide aux familles lorsque la maladie fait tout exploser. Besoin de se loger et besoin de manger sont des essentiels que l’on peut perdre quand on ne peut plus travailler. Elle l’a vécu et sait de quoi elle parle. Et ce combat qui était local devient national.

Aujourd’hui, elle est guérie et 5 000 familles ont été aidées. En allant au Canada retrouver son fils, elle est assise à côté du patron de la Bami. Elle se raconte. Il l’embauche. Elle devient directrice juridique. Un retour à la vie belle qui lui donne la force de se battre encore plus pour ceux qui n’ont plus rien.

Delphine Etchepare, militante de la culture

La transmission, la certitude de la nécessité de s’ouvrir au sensible, de développer l’esprit critique, dans un contexte général difficile pour les jeunes, sont les moteurs de Delphine Etchepare, directrice de l’École supérieure d’art Pays Basque (ESAPB), l’une des 44 que compte la France. Une passion suffisamment forte pour la convaincre d’engager toute sa carrière au service de projets culturels.

Basque par sa maman, Delphine Etchepare choisit de s’engager dans le cinéma. Elle suit un cursus universitaire à Paris 8. Le fameux HEC : Hautes études cinématographiques. Elle s’engage dans des pratiques personnelles en super-8, des expériences artistiques underground, avant de se lancer dans la vie professionnelle puis de revenir au Pays basque avec la volonté d’y développer le réseau « école et cinéma ». Elle créé une association pour intervenir en milieu scolaire et se fait repérer par l’école d’art de Bayonne. Elle intègre l’équipe, le début d’une grande histoire.

Professeur pendant plusieurs années, elle rêve de voir s’ouvrir un lieu d’enseignement supérieur sur le territoire. L’école des Rocailles est fondée à Biarritz en 2008. Elle fusionne en 2017 avec l’École d’Art de Bayonne. L’ESAPB est née. Très bientôt, un master verra le jour pour les jeunes qui veulent faire leurs classes au Pays basque.

Pour cette professionnelle de la culture, les ingrédients de la réussite pour les jeunes sont la dynamique d’un territoire transfrontalier, l’équité sociale et la possibilité d’appréhender les œuvres in situ. Chaque année, 4 artistes invités viennent collaborer avec les étudiants.

Quand elle n’est pas penchée sur la destinée de ses artistes en herbe, Delphine est une ourse. Non pas par son caractère mais parce qu’elle fait partie des Ours blancs, ces courageux nageurs qui se jettent dans l’océan, hiver compris. « Froid, moi, jamais », prétend cette amoureuse de la nature et de ses paysages. Une passion qu’elle quitte souvent pour des voyages au long cours, en quête des pratiques artistiques du monde.

Zoé Grospiron, aventurière de la glisse

Surfeuse professionnelle, Zoé Grospiron est championne du monde ISA de longboard en équipe et 4e mondiale en 2023 !

A cela rien d’étonnant, finalement, quand on comprend la détermination qui l’habite. Zoé conjugue à la fraîcheur de ses 24 ans la puissance d’une athlète de haut niveau, le calme d’une chalengeuse, le cerveau d’une étudiante en master. On sent dès les premiers mots sa joie de vivre, son envie d’en découdre et son ambition sans faille. Pas de doute, elle sera championne du monde !

Fille d’anciens skieurs professionnels, le destin de Zoé était tout tracé dans les Alpes. Mais à 12 ans, la vie l’entraîne au Pays basque. Les sommets enneigés lui manquent. Mais l’océan attire son regard et quand toute la famille se met à l’eau sur une planche, Zoé se laisse tenter. Très vite, la jeune fille danse sur son longboard, 3 pas en avant, les orteils posés au bout du « nose » et 5 pas en arrière pour reprendre l’équilibre et chevaucher avec style une vague qui roule sous ses pieds. Zoé aime la vitesse et adore les sensations fortes. Ultra compétitive, elle s’essaie aux championnats de France. Elle est 3e pour ses débuts. En 2018, elle attaque le Tour européen et l’année suivante le Tour mondial. États-Unis, Australie, Salvador… Sa carrière est lancée. Elle est dans le top 5 mondial en 2023.

Elle concilie aujourd’hui une carrière d’athlète de haut niveau et une vie d’étudiante à l’EM Lyon. Une vie trépidante, encadrée par des préparateurs mentaux, une famille aimante, des amis fidèles, un amoureux qui partage sa passion, des sponsors qui la soutiennent et un petit nid biarrot. Une athlète influenceuse, une jeune femme qui a choisi sa maxime : la vie est faite d’opportunité, il faut les saisir !

A retrouver sur youtube !

Laurinda Hudgens, artiste aux mille facettes

Photographe, entrepreneuse, mannequin, influenceuse et styliste, Laurinda est toutes ces femmes à la fois ! Plusieurs chemins de vie qu’elle mène avec talent, conjuguant une passion pour l’originalité et la simplicité à la fois. Elle invente une ligne de vêtements sophistiquée et croque son sandwich sur la plage après un semi-marathon !

L’amour, la nature, la créativité et le Connecteur ont eu raison de son attachement à La Rochelle, sa ville natale et c’est à Biarritz qu’elle a construit une vie ancrée dans la nature. Une plaque tournante d’activités professionnelles nombreuses. Mais l’ensemble repose sur une réelle volonté de prendre soin de ceux qu’elle aime et de s’accorder le temps de respirer l’océan ou de grimper la Rhune.

Impossible de définir une semaine type, Laurinda enchaîne les castings, les tournages et les shootings pour des marques branchées. Elle sait aussi rester dans l’ombre et jouer les photographes. Loin des sunlights, Laurinda a produit sa ligne de vêtements en ligne, Madame Badass. Un concept glamour qui taille un dressing féminin dans des costumes masculins. Le résultat, créé dans un ensemble « upcyclé », est élégant et unique. Des pièces rares et collectors. Passionnée par la mode, la jeune femme est aussi directrice artistique sur des tournages. Rien ni personne ne l’empêche de rêver. Cette trentenaire a un moteur : le plaisir de tout mener de front !

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Dernière mise à jour le 12 mars 2024