Expression des groupes de l'opposition

Espace dédié à l'expression de l'opposition municipale élue au sein du Conseil Municipal de Biarritz -. Ces propos sont publiés sous la stricte responsabilité de leurs auteurs (loi sur la démocratie de proximité 27/02/2002). 

2024

MARS AVRIL

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE
GUILLAUME BARUCQ

Dix ans au service des Biarrots
Le 30 mars 2024, cela fera exactement 10 ans que j’ai l’honneur d’être élu au conseil municipal de Biarritz.
Même si j’ai encore l’impression que c’était hier, beaucoup d’eau a coulé sous le pont du rocher de la Vierge depuis la première élection inespérée de 2014.
Décidé à se lancer sur un coup de tête deux mois avant le premier tour, notre collectif Biarritz Vague d’Avenir avait réalisé un score suffisant pour s’allier au second tour et réaliser cette incroyable remontada aux côtés des équipes de Michel Veunac et Guy Lafite.
Propulsé sans transition dans le grand bain, ce premier mandat en tant qu'adjoint au maire m’a permis de découvrir les rouages d’une mairie et les arcanes de la politique locale.
Ce fut une opportunité unique de porter des sujets comme le sport-santé, la piétonnisation du front de mer, la première plage sans tabac et différentes actions de préservation de l’environnement.

L’objectif n’a jamais été de faire de la politique politicienne (je n’ai jamais adhéré à aucun parti) mais de montrer que les nouvelles générations de citoyens ont leur place en politique locale et qu’on peut rassembler différentes sensibilités autour d’un projet municipal.
C’est fort de ces convictions que nous avons retenté notre chance en 2020 avec le groupe Biarritz Nouvelle Vague au premier tour, devenu au second Biarritz Nouvelle Vague Verte et Solidaire - Olatu Berria.
Cette campagne palpitante nous amena sur la deuxième marche du podium et nous pouvons rester fier du chemin parcouru et des idées portées.
En politique, chaque participation à une élection est une victoire. Car vous faites déjà beaucoup plus que ceux qui resteront toute leur vie à critiquer derrière un écran.
Rien de tel qu’un mandat dans l’opposition pour se remettre les idées en place et faire le tri dans sa liste d’amis dont beaucoup se détournent au soir d’une « défaite ». Passer de la majorité à l’opposition permet aussi d’être plus constructif car on sait que rien n’est simple à réaliser et qu’il faut un minimum de cohésion pour faire avancer une ville.
Stop ou encore ? A cette question que beaucoup de Biarrots me posent pour 2026, je réponds que je me suis recentré sur ma vie familiale et mon métier de médecin. Je ne suis pas dans l’optique de rempiler pour l'instant mais quelle que soit ma décision finale, j’encouragerai la prochaine « vague » de candidats qui porteront le nouvel élan dont notre ville a besoin. Guillaume Barucq

BIARRITZ ENSEMBLE
PATRICK DESTIZON

De la modification n°13 du PLU de Biarritz !
La modification n°13 du Plan Local d’Urbanisme de Biarritz sur laquelle j’interrogeai la maire lors du conseil municipal du 18 décembre pose quelques difficultés.

Ainsi l’obligation en zone UA de créer « une place de stationnement par tranche de 60 m2 de surface de plancher avec un minimum d’une place par logement » pour toute opération d’aménagement » est supprimée dans l’hyper-centre pour toutes les opérations de moins de 600 m2 de surface de plancher ou de 8 logements comme celle de créer une place de stationnement destinée aux visiteurs pour trois logements dans les groupes d’habitations.

Par ailleurs les règles de création spécifique d’aires de stationnement plus contraignantes des commerces et des bureaux ne s’appliqueront plus aux cliniques et aux résidences de tourisme. Cet assouplissement des règles de création de places de stationnement qui va à contre courant de ce que font nos voisins présente deux inconvénients majeurs.

Tout d’abord cela va constituer un appel d’air pour les marchands de biens pour diviser les dernières grandes villas de notre ville. Cette obligation de création de places de stationnement lors d’une division en appartements d’un bâti existant qui était rarement possible en centre ville du fait de la rareté du foncier disponible était le seul outil dont nous disposions pour empêcher la multiplication de petites surfaces plutôt destinées à de la résidence secondaire ou de la location de courte durée.

Cette obligation permettait aussi d’inciter à créer du logement social pour lequel les règles de création de stationnements sont moins contraignantes
D’autres incongruités apparaissent aussi dans ce document comme la stricte limitation à « des constructions liées à l’exploitation agricole » sur les anciennes serres Gelos ou l’autorisation de créer des logements en détruisant la villa Banuelos.

Enfin cette modification du PLU marque peu de volontarisme pour créer des logements, se contentant d’intégrer à postériori des permis déjà accordés et parfois affichés (137 avenue de la Marne) et réserve même la parcelle des jardins Grammont exclusivement à « des activités maraichères », là où l’ancienne majorité prévoyait un programme social, dans une ville qui va devoir payer dès cette année 2,1 millions d’euros de pénalités pour carence en logements sociaux (900 000 € de plus). Une commission générale est convoquée le 26 février pour débattre de cette modification et nous espérons que des corrections seront acceptées par la majorité.

EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA 
LYSIANN BRAO, BRICE MORIN

Soyez responsables et cohérents sur le Projet Aguilera : 100 % de logements accessibles !
Biarritz a été déclarée en carence de logements sociaux (LS) en 2017 avec une majoration de 100 % des pénalités SRU, soit 1,2 M€ confirmé en 2023.

Une politique frileuse poursuivie par la majorité actuelle :

- Permis de Construire concernant un projet ne comportant que des LS (25) annulé par la ville ;

- Tentative de suppression des critères relatifs à la production de logements en PLAI ou PLUS lors de la révision n°12 du PLU, finalement rejetée suite à l'enquête publique ;

- Validation d'une modification concernant la majoration du volume constructible (hauteur) d'un permis de construire précédemment accordé sur le projet Portet, sans remise en cause ni alignement du taux de LS (40 %) sur le taux retenu par la révision n° 12 du PLU (70 %) ;

- Vente de 3 volumes d'un immeuble (ex-locaux de la police municipale) appartenant à la commune à prix bradé à une équipe de médecins ;

- Construction de 300 logements à Aguilera dont 60 % seulement sociaux sur des terrains appartenant à la ville.

Cette politique de l'eau tiède, qui n'a permis ni d'atteindre les objectifs du PLH ni encore moins ceux des plans triennaux de rattrapage, vient à nouveau d'être sanctionnée, puisque le préfet a décidé de porter la majoration à 250 % à partir de 2024, soit des pénalités de 2,1 M€/an.

Par ailleurs la dette de la Socomix, dont la ville possède 55,6 % des parts s'élevait à 59 M€ fin 2021, sans compter les montants qui pourraient résulter des dépenses de rénovation du spa estimées à 11,34 M€, lorsque la dette de la ville auprès de l'EPFL résultant des différentes préemptions est de 9,74 M€...

La majoration n'est-elle pas un signal fort du préfet pour dénoncer l'absence d'une véritable volonté politique pour réduire l'important retard accumulé par la ville dans le domaine du LS, et ainsi placer les élus et les citoyens Biarrots face à leurs responsabilités ?

Avec le projet alternatif Aguilera Berria, EHVS a proposé la construction de 300 logements accessibles (86 % de LS + 14 % à prix maitrisés) en périphérie du plateau sportif.

Sachant qu’entre temps les Services de l’État et le SCOT ont ouvert la porte à un relèvement du taux minimum de LS supérieur à 70 % et à la possibilité d’intégrer une part de logements libres à prix maitrisé, il est tant que la majorité en prenne conscience avant que le préfet n'alourdisse encore une majoration des pénalités pouvant atteindre un plafond légal de 500 % soit 4,2 M€/an ! Brice Morin

CONSEILLER INDÉPENDANT
Sébastien Carrère

La prudence pour seule ambition
 

La séance du Conseil municipal du 22 janvier 2024, consacrée à la présentation et au vote du budget, fut aussi l’occasion de passer en revue les très attendues attributions de subventions aux associations Biarrotes.

En préambule, l’exposé routinier des calamités budgétaires qui frappent notre Ville était censé préparer les esprits : contexte macro-économique qui ne va pas en s’améliorant, hausse des prix des fournitures et de l’énergie, brutalité de l’Etat jacobin qui augmente sans prévenir la pénalité pour insuffisance de création de logements sociaux, bonification du traitement des agents, etc.

Reposant sur une analyse peu réjouissante, le 4ème budget du mandat se veut toutefois rassurant, qualifié à la fois de prudent et d’ambitieux par ses concepteurs. Ce magnifique oxymore est un moyen habile pour présenter un budget dont, une fois encore, on ne retrouve ni ligne claire ni cohérence d’ensemble. Plus grave, il est révélateur du principe du deux poids-deux mesures, devenu habituel dans la gestion des affaires municipales.

Les économies drastiques de fonctionnement annoncées entraîneront des répercussions sur les subventions aux associations.
On déplore de nombreuses baisses, y compris dans des domaines où l’intervention de la Ville est pourtant cruciale et espérée : vie associative, action sociale, économie sociale et solidaire, manifestations liées à l’éducation etc. Mais la prudence et le serrage de vis général qui l’accompagne ne s’imposeront pas à tout le monde avec la même sévérité.

On retrouve ainsi une subvention de plus de 356 000 € attribuée au festival international du film à Biarritz. On se souvient qu’à sa création pourtant, Nouvelles Vagues avait été présenté comme un modèle de sobriété, financé en grande partie par le privé et peu dépendant des subventions publiques. On se demande à qui est destinée l’ambition, quand le soutien à un évènement porté par de grandes maisons du luxe se fait au détriment d’associations qui créent du lien social, et participent quotidiennement à la vie locale.

PS. Afin de réaliser des économies d’impression, la taille des caractères utilisés pour l’expression des conseillers municipaux d’opposition a été diminuée. Bonne nouvelle : si vous avez lu cet article jusqu’au bout c’est que vous avez une excellente vue. 

CONSEILLER INDÉPENDANT
Jean-Baptiste Dussaussois Larralde
Triste jardin public

Le jardin public, en face de la gare du midi, n’a malheureusement de jardin que le nom.

J’ai connu ce jardin, avec de grands arbres centenaires, des arbustes et buissons nombreux et entretenus. Alors certes, les tempêtes sont passées par là et certains spécimens ont terminé au sol. Mais depuis, rien ! Je ne vois aucuns travaux d’embellissement de ce qui pourrait être de nouveau un lieu de rencontre des Biarrots, où il ferait bon flâner et se protéger du soleil en été. Les étés sont de plus en plus chauds et force est de constater qu’une grande partie des Biarrots, ne se rendent pas à la plage. A côtés de nos deux lacs, dont la qualité de l’eau est délaissée, le jardin public pourrait offrir une pause rafraichissante aux Biarrots. Je rêve d’un projet où nous penserions l’avenir, où nous planterions des arbres pour nous mais surtout pour les générations futures. Je rêve d’un jardin qui accueillerait les balades urbaines, où des rafraîchissements pourraient être proposés. Je rêve d’un théâtre de verdure dans la ville, où des représentations artistiques pourraient être données. Je rêve d’un jardin qui accueillerait les Biarrots de tous âges et les oiseaux de tout type ! Bref, rendre au jardin public sa fonction initiale !

Cette rénovation du jardin public, pourrait être le symbole d’une ambition pour la ville, celle d’être un exemple de vivre-ensemble, celle de diversifier les activités notamment touristiques tournées vers l’océan. Ce projet pourrait aussi porter l’ambition d’une ville consciente de l’importance de la nature qui en a fait sa renommée. Enfin ce projet pourrait porter l’ambition d’une ville attractive où nos aînés auraient leur place et s’y sentiraient bien.

Objectif et constructif, j’ai attendu 4 ans, pour voir émerger un projet de parking souterrain qui aurait pu justifier l’inaction des quatre dernières années. En vain, ni parking, ni jardin public, aucune ambition. Je ne peux que me résigner à voir ce jardin dépérir pendant deux années supplémentaires, mais je n’ai qu’un souhait pour ce site : qu’il retrouve de sa superbe.

CONSEILLER INDÉPENDANT
Corine Martineau

Biarritz, une réserve d’Indiens ?

Il est des moments suspendus dans l’actualité de notre pays qui nous montrent combien les Français sont attachés à leur Culture et leurs Traditions. Ce fut récemment le cas avec la grève des agriculteurs soutenue par 89% de la population, ou encore en 2023 lors de la Coupe du Monde de Rugby.

Dans une ville c’est la même chose. Nos rues, nos places, nos bâtiments racontent l'histoire de notre communauté, nos associations celle celle du lien social et des traditions transmises de génération en génération. Cette richesse  culturelle est le ciment qui nous unit et nous donne un sentiment d'appartenance et de fierté.

Beaucoup de nouveaux Biarrots, et non« bobos » comme les appelle méprisamment la maire, se sont installés ici pour faire partie de cette communauté. Malheureusement, au fil de ces trois dernières années, l’authenticité et la culture sont mises à mal, transmuant une ville attachante en une réserve d’Indiens.

Les choix de la maire de licencier tant d'agents de la ville dès lors contraints de saisir les prud’hommes (qui leur a donné à tous gain de cause) et de les remplacer par des effectifs venus d’ailleurs, ne connaissant ni la ville, ni les Biarrots, ont imposé à la communauté des choix mécaniques, stéréotypés et sans vision. Ce fut le cas avec le BO où tout aura été fait par la maire pour le détruire, puisqu'après avoir renoncé à son projet de campagne elle a gravement compromis un nouveau départ de ce club centenaire et a ourdi la séparation de l’Amateur du Pro pour affaiblir ce dernier.

Rappelons ici :

La vente de pans du patrimoine Biarrot pour une bouchée de pain, les Villas Sion et Fal, sacrifiant toute ambition culturelle ou espace muséal
- La disparition du Festival des Arts de la Rue 
- La perte du successeur de Thierry Malandain, Martin Harriague, parti pour Avignon
- La perte des Étoiles de l’Opéra de Paris au profit d'Anglet
- La transformation progressive des Halles en génération en Bodega géante

... Et j’en passe

Gadgets urbains en tous genres brandis comme des hochets et relayés par une com' à outrance avec force tableaux Excel, ne doivent pas faire perdre de vue aux Biarrots, qui en payent doublement les frais, leurs racines.

Or l'engagement pour préserver et enrichir des racines culturelles incombe à un maire, mais à Biarritz il n'est pas seulement figé, il a reculé.

Les conseils municipaux sont devenus une tribune d’auto-communication et d'autosatisfaction où le micro est constamment coupé aux contradicteurs : bientôt Poutine passera pour démocrate ! Nous sommes les héritiers d'une identité : attention de ne pas nous retrouver demain tel un indien de réserve !

JANVIER - FEVRIER

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE

Guillaume Barucq


Chères Biarrotes,
chers Biarrots,

Je vous adresse mes meilleurs voeux de santé, d’épanouissement et de bien-être pour cette nouvelle année.

Déjà 2024 ! Le temps file à Biarritz, peut-être encore plus vite qu’ailleurs, tellement il fait bon y vivre et s’y baigner.

Tout n’y est pas rose pour autant et nous sommes là, en tant que conseillers municipaux, pour participer aux décisions qu’implique notre vie citoyenne.

Je vois 3 priorités pour Biarritz en cette nouvelle année :

- Le logement :
Encore et toujours ce problème majeur qui ne fait que s’aggraver car les bonnes solutions ne sont pas proposées. Les dernières mesures
législatives projetées ne résoudront rien mais augmenteront la charge fiscale de tous.

Chacun est concerné, que ce soit directement ou indirectement avec les difficultés que nos enfants rencontreront pour se loger. Avec la hausse des taux d’intérêts, ce sont les classes moyennes y compris supérieures qui se voient interdites d’accès à la propriété. Le logement social peinant à sortir de terre, seuls les plus fortunés d’entre nous peuvent se loger ou se reloger à Biarritz.

Notre ville devrait proposer des solutions innovantes pour préserver la mixité sociale qui fait notre ADN.

- La sécurité :
Malgré les grands renforts de communication, il m’a été relaté cet été des faits de délinquance, de violences et de trafics ou de consommation de drogues auxquels notre station n’est pas habituée.

Pour rester un havre de paix, je crois aux moyens humains renforcés et à la médiation, sans négliger les appoints que peuvent représenter le bon éclairage de certains endroits, la vidéo-surveillance quand elle est ciblée et aux autres moyens de dissuasion.

- L’environnement :
Malgré les difficultés conjoncturelles comme l’augmentation des coûts et des délais de travaux, je déplore l’absence de nouvelle
réalisation d’assainissement.

Je soutiendrai la piétonnisation et les aménagements nécessaires à condition que cela soit fait de manière intelligente en concertation avec les riverains et les commerçants.

Je continuerai à pousser toutes les mesures de lutte contre le réchauffement de notre ville (arborisation, lutte contre les îlots de
chaleur, blanchiment de toitures…) et son autonomie (énergétique, alimentaire…).

Je resterai constructif pour permettre que notre ville avance grâce à une opposition qui a souvent raison… et à une majorité
qui saura mieux l’écouter.

Voilà pour mes résolutions.

Bonne année et santé à toutes et tous !

Guillaume Barucq


BIARRITZ ENSEMBLE

Patrick Destizon


Manoeuvres financières douteuses autour du cinéma Le Royal !

Tout d’abord nous vous présentons pour vous-même et les êtres chers tous nos voeux de santé et de bonheur pour l’année 2024.
Le cinéma Le Royal après un important programme de rénovation financé par la commune était géré depuis 2003 par l’association V.O dans le cadre d’une délégation de service public à laquelle il a été décidé de mettre fin contre notre avis.

Le conseil municipal du 3 mai 2021 a alors choisi parmi 3 candidats la SAS Etoile Cinéma pour gérer notre cinéma dans le cadre d’un appel à projets.

Puis le conseil municipal du 24 septembre 2021 autorisait la signature d’un bail emphytéotique administratif de 40 ans pour la gestion du cinéma assorti d’un loyer dérisoire de 1200 €/an durant les 8 premières années justifié par les 1 816 000 € H.T de travaux que s’engageait à réaliser l’exploitant.

La SAS Etoiles Cinémas devait réaliser les travaux entre avril et décembre 2022 (annexe 8 du bail), ce qu’elle n’a pas fait.

L’article 12 du bail indiquait bien pourtant que « les parties conviennent que la durée du bail et le montant de la redevance visée à l’article 18.1 ont été arrêtés notamment en considération du montant d’investissement ».

Interrogée par mes soins lors du conseil municipal du 3 avril dernier, la maire m’a remis copie d’un courrier du 7 février rappelant au directeur général de la société ses obligations contractuelles et exigeant que les travaux soient réalisés « dans un délai de 12 mois à compter de la réception du présent courrier ».

Le délai d’un an est bientôt passé, les travaux n’ont toujours pas démarré et la SAS Etoile Cinéma exploite un cinéma qui réalise autour
de 100 000 entrées par an et qui a déjà fait l’objet d’importantes rénovations entre 2015 et 2020 (fauteuils, moquettes, système de projection, sanitaires, hall d’accueil) pour un loyer modique de seulement 100 € par mois.

Mais alors que la logique aurait dû conduire l’exécutif municipal à demander la résiliation du bail emphytéotique administratif, cette
dernière accorde de façon invraisemblable l’autorisation à la SAS Etoiles Cinémas de céder la totalité de ses parts dans la société dédiée à l’exploitation du cinéma à trois sociétés parisiennes et une locale.

La délibération n’indique pas qui prendra le contrôle ni s’il y a une contrepartie à cette cession et encore moins son montant mais celle-ci est plus que probable.

Voilà une bien étrange façon qui pose question de récompenser un délégataire défaillant qui a grugé la ville.


Patrick Destizon


EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA

Lysiann Brao, Brice Morin


Eau Secours

Une analyse de la politique publique sur la qualité des eaux de baignades portée par madame La Maire en sa qualité de viceprésidente
de la Communauté d’Agglomération Pays Basque permet de comprendre qu’offrir une eau de baignade de qualité toute l’année n’est pas une
priorité de notre territoire.

Et pourtant… Cela touche toutes les générations, toutes les personnes qui veulent bénéficier des bienfaits de l’océan : aux traditionnels surfeurs et surfeuses, s’ajoutent nos enfants pratiquant un sport nautique, nos anciens qui se baignent toute l’année pour garder la forme, nos professionnels
qui oeuvrent pour notre sécurité…

La seule chose dont nous sommes sûrs est que toutes et tous, à un moment ou à un autre de l’année, s’immergent dans une eau qui est nocive et qui risque de leur provoquer des problèmes de santé.

De grands travaux sont planifiés pour réduire les déversements des eaux usées en cas de fortes pluies mais ce n’est pas pour de tout de suite.

En attendant de proposer un jour une eau saine de baignade tous les jours de l’année, la priorité a été mise sur l’information au grand public.

On ne cherche plus à travailler à une eau salubre, on cherche plutôt à alerter les baigneurs qu’elle est polluée. Approche assez sarcastique.

Mais même là, la différence entre le traitement des habitants à l’année et des visiteurs est criante. L’économie du surtourisme a encore frappé !Pendant la saison estivale, les plages sont surveillées. Si l’eau est polluée, le drapeau violet est hissé et les usagers aquatiques sont prévenus de la dangerosité que représente leur immersion dans l’eau. Il faut protéger les vacanciers des tourbillons de bactéries !

Hors saison, plus de surveillance, plus de drapeau violet, plus de système d’alerte efficace et réactif pour prévenir les usagers qu’ils se baignent ou qu’ils surfent dans un océan rempli d’excréments. En conséquence, on voit régulièrement des personnes à l’eau, inconscients du danger sanitaire auquel ils sont exposés après un déversement d’eaux usées dans l’océan.

À défaut de régler le problème des réseaux séparatifs dans l’immédiat, pourrions-nous au moins être transparents avec nos concitoyens et les prévenir quand ces évènements se produisent ?

Pourrions-nous arrêter de nous cacher derrière le pavillon bleu et protéger la santé de nos baigneurs, surfeurs, et tous usagers de l’océan et ce, toute l’année ?

Il est temps de prendre vos responsabilités sur ce sujet, madame La Maire.

Lysiann Brao


CONSEILLERS INDÉPENDANTS


Loyer fantôme et société écran : la magie du cinéma

Après de longs atermoiements, la Ville de Biarritz avait enfin mis en demeure l’exploitant du Cinéma le Royal de réaliser les travaux de rénovation prévus dans le bail.

Présentée en 2021 par la majorité municipale comme le repreneur idéal, la société « SAS Étoile Cinémas Développement Holding » s’est révélée défaillante en ne remplissant pas ses obligations.

Le lancement d’un nouvel appel à projet laissait croire que le bail serait résilié et que la Ville choisirait un autre exploitant.

Pour mémoire, jusqu’en 2021, le cinéma était exploité sous contrat de délégation de service public par l’association Version Originale, avec un bilan très positif.

On pouvait donc espérer de la majorité municipale qu’elle admette que le modèle d’exploitation voulu par elle était bancal, et qu’elle revienne à un mode de gestion adapté à notre cinéma.

Non seulement l’inconséquente holding n’a pas été « remerciée », mais elle vient d’obtenir un blanc-seing inattendu
de la municipalité.

Malgré l’opacité du dossier, le Conseil municipal (1) a autorisé le transfert du bail à une société de substitution, la « SASU Étoile Cinémas Royal », et a validé la cession des actions de cette dernière à 4 autres sociétés. Montant du capital ? Inconnu.

En d’autres termes, en validant ce montage baroque, la majorité a autorisé une société privée à monétiser et à céder l’unique cinéma de la Ville, pour une durée de 40 années. Les yeux fermés.

Pendant 2 ans, cette société que l’on conforte aujourd’hui a exploité le cinéma contre une redevance dérisoire d’une centaine d’euros
par mois, en s’affranchissant des travaux de rénovation prévus.

Avec une facilité déconcertante, on donne quittance au nom de la Ville, tout en affirmant qu’elle n’a pas les moyens de « gaspiller » de l’argent pour son cinéma.

Il vaut mieux être bien accroché à son fauteuil lorsque l’on vous assène un tel raisonnement en séance du Conseil municipal.

Je ne vois dans cette affaire que la satisfaction d’intérêts privés au détriment de l’intérêt général. Dans quel but ? Ce premier épisode aura certainement une suite…

Que ce programme ne décourage pas les cinéphiles de fréquenter le Royal.
Au contraire, ce sera un soutien à ses salariés qui portent au quotidien la gestion du cinéma sur leurs épaules.

Je vous souhaite une très bonne année 2024.
(1) Séance du 24 novembre 2023. 7 conseillers municipaux d’opposition ont voté contre.


s.carrere@biarritz.fr
Sébastien Carrère


Meilleurs voeux à Biarritz et aux Biarrots

2023 aura été une année supplémentaire, sans réalisation, sans ambition, dénuée de sens politique. Le sens politique à Biarritz doit uniquement et simplement porté une ambition pour le bien de la ville et des Biarrots. Dans ce registre, l’année 2023 est restée une page blanche, griffonnée, raturée et finalement illisible. Les ratures, dispersées le long de belles et élégantes lignes décrivant l’avenir de notre ville, sont inévitables et
peuvent démontrer le sens du beau et du grand souhaité pour Biarritz. Mais des ratures perdues sur une page blanche ne sont que la démonstration d’une histoire démarrée sans ligne directrice, sans projet, sans valeur. Je souhaite donc que 2024 soit la première page du renouveau pour Biarritz, je souhaite que cette première page de la nouvelle histoire ne doive pas attendre 2026. 

Chers Biarrots, Chères Biarrotes, je vous adresse mes meilleurs voeux pour 2024. 

Jean-Baptiste Dussaussois Larralde


Halles aux amendes !

Voilà quelques semaines, plusieurs commerçants du marché des Halles de Biarritz ont eu la mauvaise surprise de recevoir une amende de 150 € par soirées d'été durant lesquelles ils n'auraient pas respecté les horaires d’ouverture imposés par la municipalité.

Rester ouvert pendant la saison jusque tard le soir, afin d'attirer les touristes et dynamiser le centre-ville, n’est pas toujours évident pour ces commerçants courageux, debout aux aurores pour préparer leurs produits, ouvrir leur étal et enfin tout ranger et nettoyer après une journée de labeur. Cette obligation d'ouverture en nocturne représente une charge de travail supplémentaire, parfois impossible à assumer pour ces TPE.

Sanctionner lourdement de la sorte révèle une déconnexion avec le quotidien.
Créer une ambiance accusatrice et pesante financièrement installe une distance envers ces élus répressifs.

D'autant plus qu’une inquiétude grandit avec la transformation progressive du marché des Halles en un lieu de consommation festif, au détriment de sa vocation première de commerces alimentaires auxquels étaient associés ceux de plantes.

Bientôt, à l’intérieur des Halles, un stand de dégustation avec boissons viendra remplacer celui de fleurs ; on ne pourra refuser à d’autres ce que l’on a accordé à certains... Cette décision irréfléchie de la Majorité municipale préfigure une dénaturation du rôle nourricier séculaire de nos Halles. Veut-on qu’elles deviennent une bodega géante, comme à Madrid ou Lisbonne ? Alors même qu'affluent des plaintes de riverains qui dénoncent les nuisances sonores et autres débordements causés par ces activités de restauration, en nombre dans ce quartier ? 

Que veut-on faire des Halles ? Un banal déambulatoire pour touristes et curieux en tous genres, qui se contentent de regarder ?
Plutôt qu'une standardisation de la cité, ne doit-on pas préférer une ambiance populaire - au sens noble du terme - où les saveurs et les odeurs se mêlent aux couleurs des fleurs, des fruits et des légumes, aux fanions de notre club de rugby, et au son d'une banda improvisée qui entonne un chant en euskara ?

Le problème demeure le même : celui d'une vision pour la ville. L'âme et l'identité de notre cité pâtissent de mauvaises décisions, aux Halles comme ailleurs, exacerbées par une communication autocentrée, ne dissimulant plus la perte d’authenticité et la « dysnélandisation »
de notre ville.

Mais quand on ne comprend pas grandchose, on ne peut pas faire grand-chose.

Car il va de la ville comme pour les Halles : des Halles sans primeurs sont des Halles qui meurent...


c.martineau@biarritz.fr
Corine Martineau

2023

SEPTEMBRE - OCTOBRE

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE 


Guillaume Barucq

DOUCHE FROIDE SUR L’HYGIÈNE

Imaginez que vous soyez vacancier et que vous veniez passer la journée à la plage en famille sur la Côte Basque. Vous payeriez (cher) le parking pour y trouver une eau de baignade de qualité moyenne ou dégradée et au moment de vous rincer, vous chercheriez désespérément une douche pour vous et vos enfants avant d’aller faire un tour en ville ou d’aller au restaurant.

C’est la réalité que vivent depuis deux ans les estivants que nous sommes censés accueillir dans de bonnes conditions. Mais aujourd’hui, le touriste raque un maximum pour un service réduit au minimum. Ce n’est certainement pas étranger aux baisses de fréquentation que nous enregistrons.

Les locaux qui n’ont pas de douche à proximité doivent aussi retourner au travail tous collants après leur bain ou leur session de mi-journée.

Mes premières considérations sont l’hygiène et la santé publique. L’hygiène parce qu’il devrait y en avoir un minimum sur les plages. La santé parce que nos cabinets de médecine générale, de dermatologie ou d’ORL voient défiler en été les cas d’infections cutanées, d’otites externes et de conjonctivites liées en grande partie aux bactéries (staphylocoque doré entre autres) transmises de baigneurs à baigneurs dans l’eau et sur le sable des plages fréquentées. La douche est également préconisée par les autorités sanitaires avec la présence de l’algue toxique Ostreopsis.

J’ai du mal à concevoir que les mêmes qui ont eu la folie hygiéniste d’imposer le masque aux abords des plages pendant le Covid ont aujourd’hui l’incurie de nous dire qu’il ne faut plus se rincer au détriment de la santé publique.

L’unique raison est comptable : pour économiser des bouts de chandelle sur le budget municipal, on coupe l’eau des douches et des rince-pieds qu’on remplace à Biarritz par des dispositifs inefficaces et régulièrement en panne. La consommation d’eau de toutes les douches de plages de Biarritz coûte pourtant moins que la seule consommation d’eau courante du Golf du Phare. Avec de surcroît la possibilité de réduire la consommation et la facture par des douches innovantes.

Concentrons-nous sur la vraie écologie et insistons plutôt sur les actions structurantes du Plan Sécheresse que nous avons adopté en conseil commu- nautaire du Pays Basque comme les aides au développement des récupérateurs d’eau ou la réutilisation cadrée des eaux pluviales ou traitées.
Puis redéfinissons ensemble ce que devrait être une “station balnéaire” du standing de Biarritz.

BIARRITZ EN A BESOIN


Nathalie Motsch, Sébastien Carrère

LE MIEUX, ENNEMI DU BIEN

Pour répondre aux critiques répétées d’un mandat manquant d’ambition, de cohérence, et de projets structurants, la majorité a inventé le concept de « grands projets du quotidien ». Une succession de mesures ponctuelles qui, mises bout à bout, sont censées faciliter la vie des Biarrots et résoudre tous leurs problèmes.
À grand renfort de communication, on agit vite, mais pas forcément bien.

Force est de constater que certaines mesures n’arrangent rien, voire aggravent des situations, et on se demande finalement quel était le but recherché.
Ainsi en est-il de la reconfiguration du parc de stationnement de Beaurivage, nouvelle surprise de la saison 2023.

On a pu en constater les conséquences malheureuses : file d’attente lorsque des véhicules sont bloqués devant la barrière de sortie, dangerosité de la sortie en côte sur le carrefour giratoire, tensions entre automobilistes, etc.

Les Biarrots, tout comme les touristes et les visiteurs, subissent indistincte- ment les effets négatifs de cet aménagement mal pensé.
Il n’est désormais plus possible de déposer des personnes descendant à la Côte des Basques, ce qui était simple et pratique en période de piétonnisation.

De même, l’accessibilité du site aux personnes handicapées a régressé. Désormais clos, le parking n’est plus ouvert à la circulation publique et par conséquent, la gratuité sur l’ensemble des places de stationnement pour les détenteurs de la carte mobilité-inclusion n’est plus assurée.

Les mesures prises depuis 3 ans en matière de stationnement, de circulation, de piétonnisation, ont pour objectif principal de gérer, ou plutôt, de tenter de gérer les flux touristiques.

Mais c’est une approche saisonnale, centrée et, comme on l’a dit, qui manque de cohérence. De nombreux Biarrots ne s’y retrouvent pas et subissent les effets néfastes de mesures prises du jour au lendemain, sans concertation ni vue d’ensemble. Les problèmes ne sont pas réglés.

Pire : les mesures sont reconduites malgré les alertes, les retours défavorables d’usagers, les accidents qu’elles entraînent (bornes et barrières de la zone piétonnisée).

La politique binaire des obstacles et des barrières a atteint ses limites, de même que la méthode de l’expérimentation permanente.
En matière de déplacements comme dans d’autres domaines, le coup par coup ne peut pas remplacer une réflexion de fond sur les investissements à réaliser pour doter Biarritz d’équipements à la hauteur. s.carrere@biarritz.fr

 

 

BIARRITZ ENSEMBLE

Patrick Destizon

VENTE ÉTONNANTE À PRIX CASSÉ !

Lors du conseil municipal du 31 janvier, contre notre avis, la majorité du conseil municipal a décidé de vendre les locaux du n°3 de la rue Jaulerry préalablement affectés à la police municipale.
Ceux-ci refaits à neuf durant le précédent mandat ont été désaffectés depuis le transfert de la police municipale, là aussi contre notre avis, square d’Ixelles dans un lieu autrefois utilisé par l’association « Les 3A ».

Deux offres ont été reçues, celle de la SCI LUZE de Bordeaux visant à créer un espace de Co-working qui proposait 1,5 million d’euros et une offre de 1,4million présentée par trois gynécologues associés visant à créer « une clinique pluridisciplinaire dédiée à la santé de la femme ».
La seconde offre plus faible des gynécologues associés a été retenue par la majorité et proposée à l’adoption lors du conseil municipal du 26 juin.

Nous avons été étonnés avec mon collègue Sébastien Carrère que l’estimation des domaines obligatoire avant toute vente par la collectivité annexée à la délibération soit expurgée de la plupart des informations.
Or, depuis quelques années le service des domaines ne se déplace plus sur les lieux (ou exceptionnellement) du fait d’un manque de personnel et réalise ces estimations à partir des éléments fournis par la collectivité venderesse et des prix de vente effectifs des biens dans la zone concernée.

D’où l’importance de connaître les éléments ayant fondé l’estimation.

Nous avons alors exigé la communication de l’intégralité de l’estimation des domaines conformément aux dispositions légales.
Après de longues discussions avec la majorité visiblement peu encline à nous fournir ce document et une interruption de séance, nous avons enfin pu le consulter sans pouvoir en avoir copie, ce qui est déjà en soi une infraction caractérisée à la nécessaire information des conseillers municipaux.

Or l’avis complet du service des domaines indique que la vente pour 1,4 million d’euros de locaux refaits à neuf de plus de 460 m2 et de 5 places de parking dans l’hyper centre de Biarritz s’est réalisée au prix de 3035 € le m2.
Nous sommes en droit de nous poser beaucoup de questions sur cette vente réalisée à un prix dérisoire pour le marché biarrot
Et pour quoi faire ?
Pour installer un cabinet de médecins spécialistes qui aurait pu s’installer dans un quartier de la ville bien plus accessible.
Sauf que le jour de la revente par ses nouveaux acquéreurs, ceux-ci empocheront une importante plus value réalisée sur le dos des contribuables biarrots

EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA 

Lysiann Brao, Brice Morin

SERVIR OU SE SERVIR

L’été est propice aux rencontres, les jours s’étirent, les rythmes se détendent, les cœurs sont peut-être un peu plus ouverts qu’en hiver.

Lors de déambulations estivales, je fais la connaissance d’une personne à l’aube de son siècle de vie. Elle a passé son existence à former et soutenir des individus, certains en questionnement existentiel.

Nous abordons beaucoup de sujets. L’humain, ses besoins, et évoquons bien évidemment la chose politique.

C’est alors que cette phrase m’est offerte en cadeau et m’ouvre à de nouvelles réflexions : « En politique, comme dans la vie, il y a deux sortes d’êtres, ceux qui servent et ceux qui se servent. »

Au fond n’est-ce pas là la question fondamentale ? S’engage-t-on en politique pour servir ou se servir ?

Il est vrai qu’en fonction de l’intention, les politiques publiques mises en place ne seront pas du tout les mêmes.

Imaginons une politique du tourisme mue par l’intention de servir. Par-là, j’entends servir l’intérêt général, l’intérêt du territoire.

Cela engrangerait une politique venant limiter le nombre de visiteurs afin de respecter les capacités socio-physiques d’accueil de la ville et de ses sites. Une politique plus respectueuse de l’océan, de sa faune et de sa flore. Cette baisse du nombre de visiteurs offrirait de l’oxygène aux habitants essoufflés afin qu’ils ne se sentent plus dépossédés de leur ville. Ils pourraient alors retrouver leurs capacités de rencontrer les visiteurs, de les conseiller, les guider au lieu de vouloir qu’ils disparaissent comme c’est le cas actuellement.

Entre 2019 et 2022, les estimations indiquent que nous sommes passés de 1,8 millions de visiteurs à 3,1 millions, soit 72% d’augmentation.

Malgré ces chiffres édifiants, j’ai lu mi-juillet, qu’à « Biarritz, il n’y a pas de surtourisme. »

Surprenant point de vue alors que le surtourisme décrit justement une activité touristique qui impacte négativement la qualité de vie des populations locales. Les personnes qui disent cela, vivent-elles les mêmes tensions, embouteillages, mer polluée, environnement dégradé...que nous ?

Avons-nous réellement besoin de cette fréquentation exponentielle ? Certainement pas, car cela ne sert aucunement l’intérêt de notre territoire et de ses habitants sur le long terme.

Mettre en place des quotas pour limiter l’offre touristique serait une des solutions à explorer.

C’est exactement ce qu’a fait le maire de Donostia-San Sébastian en mars dernier. Servir ou se servir, une orientation à fixer.

CONSEILLERS INDÉPENDANTS

BIARRITZ EN ÉTÉ, UN CHOIX À VENIR

Jean-Baptiste DUSSAUSSOIS-LARRALDE

Le charme des villes côtières ne passe pas inaperçu pour les voyageurs français ou internationaux. Biarritz ne fait pas exception à la règle. Cependant, der- rière son attrait estival se cachent un certain nombre de défis qui soulèvent des questions cruciales sur l'équilibre entre le tourisme et la durabilité dans notre ville.

En été, à Biarritz des milliers de touristes affluent et la population est mul- tipliée par quatre. Mais cette croissance saisonnière met à rude épreuve nos infrastructures.

Les défis sont évidents dès l'arrivée des premiers touristes. La circulation peut devenir un cauchemar d'embouteillages. Les infrastructures routières et de transport en commun ne sont pas adaptées. Le stationnement devient une denrée rare et les stratégies de gestion du trafic deviennent vitales pour minimiser l'impact sur la qualité de vie des résidents, du centre notamment. Il en est de même pour l’hébergement saisonnier où la demande augmente considérablement avec ses conséquences sur l’hébergement annuel.

Si le tourisme peut insuffler une économie importante à la ville, il peut aussi soulever des inquiétudes quant à sa durabilité. La pression sur les ressources, telles que l'eau et l'énergie, augmente, ce qui nécessite la mise en place des solutions innovantes et respectueuses de l'environnement.

La question de savoir si l'augmentation de la population estivale est positive fait débat. Si le tourisme est une source de revenus et d'emplois, il a aussi des effets négatifs sur la qualité de vie. Les habitants peuvent être submergés par l'invasion temporaire et les conséquences économiques peuvent devenir volatiles si la ville devient trop dépendante de cette économie.

En fin de compte, le défi consiste à trouver le bon équilibre. La gestion du tourisme à Biarritz nécessite une planification minutieuse, une collabora- tion entre les villes limitrophes, et des décisions éclairées qui favorisent une croissance économique durable sans compromettre l'identité locale ou épuiser les ressources. Le tourisme estival peut être à la fois une bénédiction et une malédiction, et il nous faut répondre à cette question par des choix politiques qui favoriseront ou non le développement touristique.

Biarritz doit aspirer à ne pas être uniquement une ville touristique, mais elle doit être un modèle de gestion des infrastructures afin que Biarrots et touristes regardent dans la même direction.

Cette situation n’est pas nouvelle et pourtant les Biarrots attendent des réponses politiques.

BIARRITZ OLYMPIQUE, ZORRO EST ARRIVÉ ET REPARTI

Corine MARTINEAU

Vous avez deviné que je veux parler ici de l’investisseur de la maire, Romain Détré, spécialiste en chevaux de courses, qui allait arracher le BO au pro- priétaire sérieux qu’est Louis-Vincent Gave et au Président professionnel Jean-Baptiste Aldigé.

- 2021 Séparation de l’asso BO rugby amateur (BORA) de la SASP Pro rugby (BOPB) afin de fragiliser ces derniers dans la formation et le recrutement.

- 2021 Abandon, par la maire, de ses promesses de campagne de rénover les infrastructures.

- 2022 Projet de création, sans concertation, d’un centre d’entraînement à l’Hippodrome afin de diriger des subventions municipales ailleurs.

-2022-2023 Abandon des aides de la ville au BO : droit à l’image, électricité, eau, entretien de la pelouse. Vote favorable de la maire à l’Agglo pour les infrastructures bayonnaises, augmentation des droits d’occupation des sols

pour les tentes et algécos des associations, injonction de participation des travaux de la Villa Rose alors qu’elle a été retirée du bail emphytéotique.

Tout ça pourquoi ? Pour affaiblir les actuels propriétaires, afin de les amener à lâcher le club à bas prix au repreneur de Limoges (ville ou travaille le com- pagnon de la maire, directeur de cabinet à la communauté urbaine Limoges. Ça alors, incroyable comme coïncidence !).

En affaiblissant ainsi le club, « on » espérait qu’il serait cédé à moindre coût, mais quand on dit que l’actuel propriétaire a acheté le club un euro symbolique, ce qu’on ne dit pas c’est qu’il a fallu éponger des dettes (3 M€) puis remettre au pot pour la mise en route et le fonctionnement des joueurs, entraîneurs et salariés. Vous avez l’argent, vous ? Moi non. Quand le président Aldigé a donné le chiffre de la vente du club 3,5 M€, ce n’était pas prévu. Sans évoquer les 5 M€ sous séquestre à la CARPA où ils se sont mis à 3 partenaires afin d’entrer en négociation, c’est dire... Mince, les dirigeants ne cèdent pas sur le prix, hélas ! C’est là qu’est l’os !

Céder le club, c’était le couler. Il faut avoir les reins solides et une connais- sance du rugby, pas des pottoks. On peut très bien imaginer la suite : relé- gation imminente voir plus... Plus de rugby pro, champ libre... Je vais laisser le mot de fin au maire de Béziers Robert Ménard (interview Sud- Ouest 06/07/2023) où le même repreneur était venu s’intéresser au club. « À Béziers, c'était du flan. Il devait bloquer un million d'euros sur un compte, il ne l'a jamais fait... Détré s'achète son quart d'heure warholien... ce sont des gens qui abusent de notre confiance et nous font perdre du temps. Il n'avait finalement pas les moyens d’acheter aucun des deux clubs. » Soutenez votre club et Biarritz, venez aux matchs !

NOVEMBRE - DÉCEMBRE

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE 
Guillaume Barucq

ÉCOLOGIE DE FAÇADE

Avec le réchauffement climatique, les étés sont de plus en plus longs et pénibles à supporter. Même si nous sommes encore relativement épargnés sur la côte basque par rapport à d’autres régions, grâce au climatiseur géant qu’est l’océan, cela devient déjà infernal dans des logements qui se transforment en fournaise quand la chaleur s’installe. 

C’est le cas pour cette jeune famille biarrote qui vit sous les toits d’un immeuble en centre-ville de Biarritz. Cette famille a des enfants en bas âge et a pu enregistrer des températures allant jusqu'à 38°C l’été dans leur chambre.

La famille a exploré différentes options : une isolation dans leur cas serait onéreuse et peu rentable thermiquement ; la climatisation est écartée pour des raisons avant tout écologiques.

Une solution de plus en plus utilisée en France est envisagée : appliquer sur la toiture un revêtement réflectif (la peindre en blanc avec une peinture écologique). C'est une solution peu onéreuse qui pourrait leur faire perdre 8°C à  10°C à l’intérieur les jours chauds.

Reste à demander l’autorisation des services de l’urbanisme et c’est là que le plus dur commence.

On répond d’abord par téléphone à la famille que repeindre en blanc la toiture poserait problème car cela se verrait sur Google Maps... Un courrier de l’urbanisme argumente que l’immeuble se situe dans le périmètre du Site Patrimonial Remarquable dans lequel toute modification de l’aspect extérieur est soumise à l’avis favorable de l’architecte des Bâtiments de France qui dans leur cas... n’a aucune chance d’être obtenu ! La modification de couleur du toit pourrait se voir depuis la rue. 

Nous vivons au royaume d’Ubu où on nous serine avec le réchauffement mais sans solution pour s’y adapter à cause d’auto-réglementations obsolètes. 

Face à ce refus et l’absence de solution satisfaisante, la famille se retrouve face à un dilemme : continuer à supporter cette chaleur qui ira probablement crescendo au fil des ans ou déménager. 

La valorisation du patrimoine ne sait pas intégrer le développement durable. J’avais essayé de promouvoir ces arguments en tant qu’adjoint à l’environnement mais on se heurte à un mur de conservatisme des tenants de l’urbanisme à l’ancienne. 

Préserver l’architecture ne devrait pas signifier figer une ville-musée dans le formol mais au contraire prendre en considération les enjeux actuels.

Faute de toiture rafraîchissante, on se console en faisant de l’écologie de façade. 

 

BIARRITZ EN A BESOIN
Nathalie Motsch, Sébastien Carrère

AUX SOURCES DU PACTOLE

Le 29 septembre dernier, le Conseil municipal a reconduit la société INDIGO pour la gestion de plusieurs parcs de stationnement : Casino municipal, Grande Plage, Halles-Clemenceau, Sainte-Eugénie, Gare du Midi. 

Le périmètre de la délégation de service public est élargi aux parcs de Kleber et du Chapelet à la gare, et aux deux aires d’accueil de camping-car de la Milady et de l’allée Gabrielle Dorziat.

Le contrat prévoit une redevance conséquente versée à la Ville : 19 085 000 € pour une période de 6 ans avec un versement massif de 10 millions d’euros en 2023, et des versements échelonnés jusqu’en 2029. 

De prime abord on se dit que c’est une bonne affaire pour la Ville. 

Mais attention : le pactole ne vient pas de nulle part. 

Vous en paierez une bonne partie avec la hausse généralisée des tarifs qui concernera tous les usagers, résidents ou non. 

La majorité justifie la hausse des tarifs par la modernisation des parkings et affirme que c’est un alignement normal par rapport à des villes comparables. 

Certes, il y a un programme de remise à niveau des ouvrages, et de nouveaux services. Mais ils sont largement couverts par la bonne fréquentation de nos très chers parkings. 

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder les résultats annuels présentés par INDIGO. L’intégration du Chapelet et de Kleber va accroître cette rentabilité. 

À noter que ce dernier devient payant, soi-disant pour en améliorer le fonctionnement, tout comme le stationnement en surface à Floquet. Une concertation a-t-elle été menée avec les riverains, commerçants et usagers ? 

De plus, il est regrettable de ne pas se saisir du moment pour envisager de nouveaux investissements. 

En effet, les parcs de stationnement se révèlent aujourd’hui rentables tant pour le délégataire que pour la Ville car leur coût de construction est amorti. Cela devrait être un enseignement pour une équipe qui estime que nous sommes « vieux jeu » lorsque nous parlons de grands projets. 

« Que ferez-vous de ce pactole ? » Ma question est restée sans réponse. 

L’époque n’est plus à la construction de parcs de stationnement en centreville, où il faut éviter l’engorgement, mais il y a des besoins évidents dans
d’autres quartiers. 

À part une vague allusion à Aguilera, aucun projet n’est annoncé.  

En matière de stationnement, nous attendons une politique plus ambitieuse qu’une rente de situation.

s.carrere@biarritz.fr

 

BIARRITZ ENSEMBLE
Patrick Destizon

LES OCCASIONS RATÉES, LE TEMPS PERDU ET LA COMMUNICATION !

Le 29 septembre dernier le conseil municipal a renouvelé jusqu’au 30 janvier 2030 à la société indigo la concession de gestion des parkings en ouvrage de La Poste, de Sainte Eugénie, du Casino, de la Grande Plage et de la Gare du midi signée le 29 septembre 1993 et qui arrivait à échéance.

La majorité a rajouté dans la corbeille le parking souterrain de Kléber, le parking en enclos de la rue du Moura et les deux aires d’accueil des camping-cars entièrement financés par le contribuable.

Nous avons regretté que la maire n’en ait pas profité pour faire financer par le concessionnaire un parking de délestage à Aguiléra comme jadis Didier Borotra l’a fait pour celui du Casino. 

Ceci est d’autant moins compréhensible que la maire m’a répondu en conseil qu’elle souhaitait le faire. 

Celui-ci devra alors être payé par la commune alors qu’il aurait pu l’être par le privé. 

C’est ensuite une autre chose de savoir quand les travaux seront engagés s’ils ne le sont jamais. 

L’ancienne majorité avait décidé avant les élections de lancer une nouvelle tranche de travaux de confortement à la côte des Basques qui devaient
démarrer en octobre 2020. 

J’avais même en tant qu’adjoint aux travaux réuni un peu avant les élections une commission d’appel d’offres pour retenir les entreprises afin de ne pas perdre de temps. 

Il ne restait plus qu’à notifier les marchés, ce que la nouvelle majorité n’a pas fait. 

En novembre 2021, les travaux n’ayant toujours pas démarré, la nouvelle majorité lance un nouvel appel d’offres et prolonge même le délai de réponse des entreprises de 10 jours pour qu’elles affinent leurs propositions avant de le suspendre à 2 jours de l’échéance.

Début juillet 2023 un nouvel appel d’offres retient enfin les entreprises lauréates pour un début des travaux en octobre mais les marchés ne sont
notifiés que fin septembre. 

De ce fait les travaux ne démarreront qu’en janvier ou février 2024 et empiéteront davantage sur le printemps. 

Voilà trois ans et demi de perdus du fait de la pusillanimité de la majorité pendant que nos falaises se dégradent ! 

À travers ces deux exemples nous ne pouvons que constater que la majorité confond dans un exercice perpétuel de communication tout azimut les effets d’annonces et les réalisations concrètes, ce qu’illustre parfaitement le document de propagande électorale financé par la collectivité sous couvert du Biarritz Magazine et qui flirte avec la limite de la légalité en la matière.

EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA 
Lysiann Brao, Brice Morin

AGUILERA, TERRE POUR TOUS OU POUR QUELQUES-UNS ?

C’est une question de choix, de réflexion commune. Que devons-nous faire de la terre ? 

Après des années, voire des décennies de choix politiques qui ont mis de côté le fait que la terre est limitée, qu’elle n’est pas infinie, l’heure est venue de la penser autrement, car elle devient rare.

La rareté implique de faire des choix. Des choix cruciaux pour notre avenir. La terre doit être gérée comme un bien unique et précieux et chaque nouveau projet doit dorénavant apporter les preuves de son concours à l’intérêt général. 

Aguilera est l’un des derniers terrains publics de la ville. Nous sommes donc en plein dans le sujet. 

Aguilera est un bien commun. C’est d’abord un foncier qui appartient à la ville et sur lequel il s’agit de servir l’intérêt général. 

Le choix politique actuel est de créer des logements, maximum 300 avec un taux de logement social et accessible de 60 %. 

Imaginez quelques secondes si je vous parlais de nourriture, imaginez que 100 personnes aient faim et n’arrivent pas à s’alimenter correctement du fait du prix de la nourriture. Sur votre terrain public, vous pouvez produire de quoi nourrir ces 100 personnes. Un terrain qui peut nourrir 100 personnes, 100 personnes qui ont faim, simple, sans être un as des mathématiques.

Mais politiquement vous décidez de prendre une autre voie, vous décidez que finalement vous fournirez de la nourriture à seulement 60 personnes parmi ceux qui ont faim. 60 sur 100. 

Et le reste de votre production, vous décidez de la proposer à des personnes qui ont les moyens de se nourrir sans aide publique, qui ont déjà leur frigo plein, voire qui ont déjà plusieurs frigos.

Un responsable politique ne prendrait pas le risque de faire ça, cela paraitrait profondément inhumain et injuste, et pourtant c’est ce qui se passe régulièrement dans le domaine du logement.

C’est ce que l’on nous propose pour le projet Aguilera. 

Si nous construisons il faut que 100% des logements construits soient accessibles. Ce qui signifie qu’aucun logement ne doit être soumis au marché libre et à ses 8000 euros le m2. Pas un, pas vingt, pas cinquante, aucun ! 

Ou alors ce projet ne doit pas voir le jour en attendant un projet plus porteur de l’intérêt de tous. 

Il serait plus qu’indécent, qu’en 2023, avec le nombre de personnes qui ne peuvent pas se loger, un seul euro d’argent public soit dépensé pour le
marché privé.

CONSEILLERS INDÉPENDANTS

UN CONTRAT DE GESTION DES PARKINGS SANS INTÉRÊT
Jean-Baptiste DUSSAUSSOIS-LARRALDE

Après trente années de gestion des parkings souterrain de Biarritz par une entreprise privée, Madame Arosteguy a renouvelé ce contrat d’exploitation. Pourquoi ? J’ai essayé de comprendre. Pour construire ces parkings il a fallu faire appel à des entreprises spécialisées pour la réalisation de ces ouvrages, en échange de quoi il a été concédé un droit d’exploitation des installations pour trente années. C’est compréhensible car la mairie de Biarritz n’avait sûrement pas les moyens techniques et financiers pour la réalisation en interne de tels ouvrages. Mais en 2023, à l’heure où le contrat de délégation de service public arrive à échéance et que les ouvrages sont réalisés, ce contrat est rallongé de six années. Un contrat d’exploitation avec une redevance de dix-neuf millions d’euros à la faveur de Biarritz, dont dix millions la première année, pas de cadeau pour le prochain maire en 2026 ! Où partira cette somme ? Aucune réponse lors du conseil municipal de septembre. Le délégataire s’engage en contrepartie à réaliser quatre millions d’euros de travaux sur la période.

Les tarifs horaires augmenteront considérablement et fait incroyable, le parking du quartier Kléber rentrera dans le cadre se contrat et sera donc payant ! Il vous coûtera donc désormais 12,40 € par nuit pour y garer votre véhicule, soit 10 h de stationnement. Soyez rassuré, pour les riverains un abonnement annuel vous sera proposé à 732 € ! Cette analyse objective ne me permet pas de comprendre pourquoi une gestion en régie n’a pas été envisagée. Cette version aurait permis de gérer librement les tarifs, de moduler des plages horaires voir même d’organiser des tarifs spécifiques durant certains événements publics. Le délégataire est sûrement compétent en matière de gestion de barrières automatiques mais l’est surement moins en matière de propreté quand on jette un oeil du côté des différents ouvrages, notamment à Bellevue et à la Grande plage. Les équipes et services de la mairie sont parfaitement compétents pour gérer ce type d’ouvrage. Il n’y a objectivement aucune raison de renouveler ce contrat d’exploitation des parkings. C’est donc là encore une occasion ratée, de reprendre la main sur nos ouvrages et de permettre à Biarritz d’envisager sereinement les évolutions à venir.

LA COM' DU DERVICHE TOURNEUR
Corine MARTINEAU

La maire a décidé de faire un bilan de mi-mandat (papier et digital), un avant-goût de campagne municipale qui ne dit pas son nom, le tout à la
charge des Biarrots.

J’ai regardé en profondeur ce bilan (enfin ce n’était pas la peine de creuser beaucoup) ce qu’elle s'est appropriée. 

J’ai mis en ligne sur mon Facebook « Corine Martineau » un contre mandat, je peux aussi vous l’envoyer si vous me le demandez à mon adresse mail c.martineau@biarritz.fr. C'est aussi mon bilan de mi-mandat, mais réalisé sur mon temps et sans que ça ne vous coûte un euro….

« J’ai rénové l’Hôtel du Palais » voici la phrase prononcée dans son clip de mi-mandat !!!

D’où elle a rénové l’Hôtel du Palais ?! 

Les travaux de l’Hôtel du Palais ont été votés et leur calendrier mis en place par le maire précédent, Michel Veunac : elle est arrivée aux manettes au début de la dernière tranche de ce chantier ! D’ailleurs elle s’est empressée de l’inaugurer sans l’initiateur du projet, la politesse républicaine a ses limites... 

On a pu, en plein conseil municipal, voir cette équipe s’approprier aussi la construction des logements sociaux de Larochefoucauld ! Dieu merci, Patrick Destizon, adjoint de la mandature 2014-2020, a su leur rappeler qu’ils n’en étaient pas les auteurs, pas plus qu'ils n'étaient les initiateurs de la réfection de l’école Victor-Duruy, puisque les plans ont été élaborés lors de la mandature précédente ! 

Le Biarritz Olympique ? Nous avons pu lire le courrier qu’elle a envoyé le 7 octobre à la direction de l’Amateur (BORA), demandant pour le vote du
nouveau bureau : « Que le processus démocratique qui est engagé au sein de votre association doit se dérouler dans la sérénité, et le respect de chacun ». 

Quand on pense qu’elle a divisé le BO Amateur du BO Professionnel, en cooptant les Galactiques, et en détournant les subventions contrôlées par la SASP (Pro) vers les BORA (Amateurs), que depuis ce Bureau qu’elle a constitué, Serge Blanco, Nicolas Brusque et plusieurs entraîneurs se sont vus traînés au Tribunal : tout ça avec l’argent des subventions, le vôtre en fait ! 

Quand on pense qu’elle a laissé la structure se détériorer à tel point qu'une association qui comptait environ 550 membres s'est réduite à 250 !
Il faut oser quand-même !!! 

Remarquez, après avoir critiqué l’arrivée de Monsieur Haouas, en expliquant qu’il n’était pas « digne de porter notre maillot » du BO, elle posera à côté de lui une semaine plus tard en déclarant que tout allait bien : on n’est plus à ça près ! 

Là, vous avez le vrai visage de Madame Arosteguy ! 

Quelqu’un m’a dit l’autre jour qu'elle est entrée dans l’ordre des Derviche Tourneur, c’est assez bien vu !

JUILLET - AOUT

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE 
 

 PATHOLOGIES ESTIVALES ÉMERGENTES

Guillaume Barucq

Les pathologies de l’été évoluent en lien avec les modifications de notre environnement et du climat. Biarritz et la côte basque seront aujourd’hui ou demain davantage exposées à des fléaux qui risquent de s’aggraver si des mesures de prévention ne sont pas prises en amont. Deux exemples marquants pour illustrer mon propos. L’algue toxique Ostreopsis a commencé à faire parler d’elle à l’été 2021 grâce à des surfeurs lanceurs d’alerte. Cette microalgue ne se voit pas à l’œil nu mais elle peut incommoder les usagers du bord de mer, les promeneurs, les clients ou les employés des restaurants. Les symptômes peuvent mimer aussi bien une grippe ou un Covid qu’une allergie et ils sont souvent difficiles à différencier des affections estivales courantes.

Des centaines de cas réactionnels avaient été recensés en 2021. Des prélèvements hebdomadaires sont maintenant effectués sur la côte basque (au Port Vieux pour Biarritz), mais le temps nécessaire aux analyses et le manque d’empressement des collectivités à communiquer dessus font qu’on est informés tard des résultats. L’algue semble avoir posé moins de problèmes pendant l’été 2022 mais les conditions de début juin (absence de houle et réchauffement) incitent à la vigilance pour 2023. La prolifération du moustique tigre (Aedes albopictus) est particulièrement préoccupante. Ces petits moustiques rayés blancs et noirs qui piquent douloureusement en plein jour constituent une nuisance pour les habitants, notamment dans certains quartiers, et ils sévissent pendant une période de plus en plus prolongée de l’année. On a observé les premiers spécimens à l’été 2020 à Biarritz et le moustique tigre semble maintenant bien installé dans notre milieu semi-urbain. Au-delà de l’inconfort provoqué par les piqûres multiples, ce moustique peut être vecteur de maladies dites « tropicales » comme la dengue. Les cas autochtones contractés en France ont augmenté l’été dernier avec 65 cas de dengue qui se rapprochent progressivement du sud-ouest avec des premiers cas dans les Hautes-Pyrénées ou en Haute- Garonne. Des mesures de prévention et de démoustication sont nécessaires. Pour diagnostiquer ces maladies émergentes, pour participer à des systèmes de veille et d’alerte, encore faut-il un accès aux soins suffisant, ce qui est de moins en moins le cas avec la désertification médicale que nous subissons aussi à Biarritz. Cela fera l’objet d’une prochaine tribune.
Bon été à tous !

BIARRITZ EN A BESOIN

Nathalie Motsch, Sébastien Carrère

QUI S'Y FROTTE S'EPIC

L’intervention du maire sur le rapport 2017-2021 de la Chambre régionale des comptes consacré à l’EPIC* Biarritz Tourisme, est une remarquable démonstration de récupération politique. (*EPIC : établissement public à caractère industriel et commercial). Les mots sont forts, faire table rase, dissoudre, et la méthode brutale. Ni le Comité de direction, le personnel de l’Office, ses partenaires économiques, ni le Conseil municipal, n’ont été avertis ou associés à cette décision. Passé par la focale du maire, le rapport devient un véritable réquisitoire contre la gestion passée de l’EPIC créé en 1996. C’est une façon grossière de mettre en cause la gestion des précédents direc- teurs de Biarritz Tourisme, voire leur probité, et à travers eux, d’attaquer les maires qui l’ont présidé. La critique systématique du passé est un des piliers et une obsession du mandat actuel. Le maire, se dit aujourd’hui « édifiée » et semble découvrir les dysfonction- nements de Biarritz Tourisme. Pourtant, elle en a assuré la présidence entre 2020 et juin 2022, et était à même de prendre des mesures correctives. Ce qu’elle n’a pas fait. Il était plus confortable d’abandonner son fauteuil dès l’annonce du contrôle, et de laisser le nouveau président s’atteler à cette lourde tâche. Ce qui se joue ici dépasse la question des irrégularités de fonctionnement ou des relations conventionnelles entre la Ville et son Office de tourisme. Le plan est de revoir à la baisse le niveau d’intervention municipale dans la promotion touristique et l’économie de congrès, et de façon générale, de se désengager progressivement de la stratégie touristique. La dissolution de l’EPIC Biarritz Tourisme, annoncée avec fracas dans le journal Sud-Ouest du 10 juin dernier, son ouverture à des acteurs extérieurs, est la première étape de ce plan. Suivra le transfert de la gestion des salles de congrès, aujourd’hui confiée à Biarritz Tourisme, à un opérateur privé. A terme, la Ville en perdra tout contrôle. La dernière motivation pour dissoudre l’EPIC empêcheur de tourner en rond est financière. Les magistrats de la Chambre régionale des comptes l’ont rappelé et c’est sans appel : un EPIC doit percevoir l’intégralité de la taxe de séjour. Une somme estimée à 2,3 M€ pour 2023, amenée à augmenter, qui devrait intégralement être investie dans l’outil économique qu’est Biarritz Tourisme. Encore faut-il en avoir l’ambition. s.carrere@biarritz.fr

 

BIARRITZ ENSEMBLE

Patrick Destizon

PIÉTONNISATION ET STATIONNEMENT DE SURFACE PROHIBITIF : DES CHOIX DISCUTABLES !

La majorité municipale a décidé de renouveler cet été la piétonnisation du centre-ville inaugurée l’an dernier.

Il nous a été expliqué en commission que le dispositif aurait été jugé glo- balement positif par les Biarrots (affirmation non vérifiable) pour la partie littorale, la côte des Basques, le tunnel de l’Atalaye et la rue Mazagran et qu’il serait donc reconduit à l’identique entre 11 heures et 2 h 30 du matin.

Par contre la mesure devrait être améliorée pour l’hyper-centre, soit la place Clemenceau et les rues Victor Hugo, Gambetta et de la Poste. Si l’analyse du bilan de cette opération pour la saison 2022 paraît fondée, les solutions d’optimisation le sont moins.

En effet, il est décidé de durcir encore le dispositif en interdisant à l’aide de bornes rétractables l’accès aux véhicules non autorisés sur toute la place Clemenceau, la rue de la Poste depuis l’angle de Jaulerry et la rue Victor Hugo après la rue Broquedis.

Seule concession faite aux commerçants et aux habitants de la zone, l’horaire de fermeture à la circulation automobile est repoussé de 11 heures l’an passé à 13 heures cette année et toujours jusqu’à 2 h 30 du matin.

Notre maire souhaite-t-elle chasser les derniers habitants de l’hyper-centre déjà sous la pression immobilière des résidences secondaires et des locations saisonnières ?

L’élévation des tarifs du stationnement par la nouvelle majorité dès son arrivée aux affaires vient compléter le tableau. En effet si la nouvelle majorité a offert la première heure gratuite de stationnement de surface, ce qui est une bonne chose, elle le fait payer très cher dès que l’on dépasse cette durée.

Jusqu’à 5 heures 15 en zone verte et 2 heures 45 en zones rouge et violette il est de 1 € le quart d’heure. En zones rouge et violette le quart d’heure au-delà de 2 h 45 passe même à 2 € puis à 6 € le suivant pour atteindre le montant du FPS (forfait post stationnement) de 20 € à partir de 5 h 30 en zone verte et 3 h 30 en zones rouge et violette.

Avec l’ancien système le stationnement coûtait entre 0,50 € et 1 € la demi heure jusqu’à 3 heures 30. Ainsi un stationnement de 3 h 30 coûtait 5 € quand il coûte désormais 10 € en zone verte et 20 € en zones rouge et violette. Et un stationnement de 5 heures en zone verte coûte aujourd’hui 16 € quand il coûtait 9 € avec le système en vigueur avant les dernières élections.

Les Biarrots et les visiteurs paient décidemment très cher la première heure gratuite.

 

EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA 

Lysiann Brao, Brice Morin

L'AUBERGE DE JEUNESSE FÊTE SES 3 ANS D'INACTIVITÉ

Alors que chez nos voisins les débats font rage sur le prix du Pass des fêtes ou sur le stationnement payant des plages, à Biarritz nous nous demandons toujours où loger les saisonniers.

Voilà presque 3 ans que les dirigeants de l’Auberge de Jeunesse recevaient un courrier recommandé leur indiquant le souhait de la ville de ne pas reconduire le bail et donc de cesser leur activité du jour au lendemain.

Passé un certain temps sans savoir ce que la majorité voulait en faire, quoi de plus réjouissant de voir que seraient logés dans des bâtiments tous neufs étudiants et saisonniers.

Si la création d’une Résidence de services destinée au logement des étudiants durant l’année scolaire et à l’hébergement des saisonniers pendant la période estivale faisait bien partie du programme électoral d’EHVS, ce n’était pas pour autant se débarrasser de l’Auberge de Jeunesse et continuer ainsi à fermer l’accès de la ville à un tourisme populaire. Après l’Hôtel du Palais, et de nou- velles adresses de standing voire de très grand standing, la ville s’ancre dans un tourisme élitiste, avec parfois des tarifs abracadabrantesques.

Pourquoi choisir un groupe privé d’immobilier social ? Il sera le futur pro- priétaire d’un ensemble immobilier bâti sur 6500 m2. Quelle garantie, pour la ville, sur la pérennité du caractère social des nouvelles installations ?

Pourquoi l’option du bail emphytéotique, proposé également sur la Villa Fal, permettant à la collectivité de conserver la propriété à minima du foncier, n’a-t-elle pas été retenue ?

Pour mémoire, des logements sociaux, acquis par des ménages sous plafonds de ressources avec un prêt social location-accession à Kléber, ont été revendus 5 ans après sur le marché libre.

Et pourquoi n’avoir privilégié que 50 logements dont des maisonnettes alors que d’autres projets en proposaient 90, 150 ou 200 ?

La majorité affirme que les T1 ne sont pas appropriés alors que ce sont des étudiants et des saisonniers qui seront locataires et que nous pourrions loger 2,3 ou 4 fois plus de jeunes, ce qui est non négligeable en ces temps de pénurie.

Cette majorité aura toujours un train de retard, aujourd’hui faire du 100% logement social n’est même plus suffisant si on ne reste pas propriétaire du foncier.

En attendant, même si la majorité voulait garder la main, nous aurions pu loger des saisonniers sur les 3 derniers étés le temps que ce nouveau projet se mette en place.

Que de temps perdu une nouvelle fois !

CONSEILLERS INDÉPENDANTS

L'ARGENT DES BIARROTS

Les Biarrots n’ont maintenant plus accès au conseils municipaux en direct sur le site internet de la ville. La fréquence d’expressions des élus dans le Biarritz magazine a été divisée par deux. Tout cela pour des raisons budgétaires. Pendant ce temps-là, la Chambre Régional des Comptes épingle sévèrement la gestion de Biarritz Tourisme et notamment au sujet de notes de frais. Récemment, j’ai pu me féliciter d’avoir obtenu, 6 mois après ma demande, le montant des frais engagés pour la participation de 4 élus à un atelier sur le changement climatique à Santa Cruz (Californie) : 11724 € pour deux jours. Je ne commenterai pas le montant, mais je m’interroge à mon tour sur la bonne gestion des deniers publics. Par quel cheminement peut-on arriver à priver les Biarrots de participation virtuelle aux conseils municipaux, tout en dépensant l’argent des citoyens pour des déplacements inutiles. Déplacements dont nous ignorons toujours l’objectif et les retombées pour la ville. Cette somme aurait pu aider des associations biarrotes, par exemple.

Cette séquence ne fait que m’interroger sur la gestion des finances publiques de notre ville.

La municipalité cède pour des montants dérisoires des parcelles de monu- ments classés (chapelle impériale), dilapide le patrimoine des Biarrots pour des intérêts privés (vente de la villa Fal). Elle organise aussi des appels à candidatures pour installer un établissement festif dans l’enceinte du casino municipal mais se rétracte de son envie quand le candidat qu’elle voulait retenir ne peut plus se positionner. A Biarritz on lance donc des appels à candidature pour sélectionner des candidats visés par avance, puis on y renonce plutôt que d’interroger les autres candidats. C’est ce qu’on appelle avoir les idées claires !

Je crains que l’unique projet que la municipalité tente de réaliser, avec hési- tation, ne soit que le condensé de ces fautes manifeste. A mi-mandat, l’amé- nagement du plateau d’Aguilera est encore incertain. Normal me direz-vous, nous sommes passé d’un aménagement sportif à un aménagement résidentiel et ce sans consulter les Biarrots. Espérons seulement que ce projet, en l’état, ne voit jamais le jour puisqu’il s’agit uniquement d’un projet de bétonnisation dans le seul objectif de pouvoir accueillir encore plus de Biarrots. La vocation principalement sportive du plateau Aguilera ne doit pas être perdue.

Jean-Baptiste DUSSAUSSOIS-LARRALDE

INDIGNATION VARIABLE

Le 10 juin 2023, nous avons appris dans la presse qu’un rapport de la Chambre régionale des comptes épingle la gestion de Biarritz Tourisme et relève, je cite :

« D’irrégularités », « Nombreuses graves insuffisances », « Risques de conflits d’intérêts ». Et la Maire d’ajouter, « certaines pratiques et modalités de fonc- tionnement et habitudes ancrées depuis plus de vingt ans parfois ».

Haro sur les prédécesseurs, après avoir remercié l’ancien directeur des Golfs de Biarritz pendant 24 ans - qui depuis a gagné aux Prud'hommes, la Société des Golfs devant s’acquitter d’une indemnité de 150.000 € -, débarqué l’ancien Directeur Général des Services de la ville, congédié le créateur de Biarritz Culture, et évincé beaucoup d’autres..., voici donc les anciens maires de Biarritz, Messieurs Borotra et Veunac, dans le collimateur de leur suivante, adepte d'une politique de la terre brûlée.

De nombreux Biarrots m'interpellent en ville, que répondre à leurs questions ?

Mais que dire quand, depuis 2020, on va chercher un ancien joueur du BO exploitant une concession publique afin de le nommer à la tête d’une asso- ciation municipale biarrote ?

Que dire quand on fait voter une subvention municipale pour une association

étrangère dont la présidente est une tête couronnée d’Europe ?

Que dire quand on vend à un particulier un bout de terrain d’un Monument Historique ?

Que dire de l’opération ratée du salon Diane au Casino municipal au détriment d’autres candidats ?

Que dire quand on brade des bâtiments municipaux ?

Que dire quand on traverse l’Atlantique pour débattre d'écologie (lol) à l’heure de la Visio ?

Que dire quand on supprime, l’eau, l’électricité, le gaz et l’entretien de la pelouse à son club de rugby tout en votant à l’agglo une subvention de plus de deux millions d’euros pour les infrastructures de la ville concurrente ?

Que dire quand la Maire, dans son indignation subite, feint d'oublier que de 2008 à 2014 elle faisait partie du Conseil d’Administration de Biarritz et jusqu’en 2020 de l’opposition.

S’est-elle opposée aux décisions, comme je l’ai déjà fait lors du Conseil d’Administration des Golfs ou en CM par exemple à propos de la nouvelle tarification, d’une indemnité surprise, de ventes absurdes ? Irrégularités ? Insuffisance ? Risques de conflits d’intérêts ? Drôle non ?

Huit cadres de Biarritz Tourisme ont déjà été éjectés - ou sont en arrêt... - « qui veut noyer son chien l'accuse de la rage... »

Ce nouveau rapport servira d'argument prétexte à la Maire pour confier la gestion du Tourisme à une société extérieure, sans racines, sans connaissance du terrain, peut-être encore de Limoges ou Bordeaux !

Corine MARTINEAU

MAI - JUIN

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BIARRITZ NOUVELLE VAGUE

Guillaume Barucq

QUELLES PRIORITÉS POUR LE VÉLO ?

Si j’ai pu surprendre lors du dernier conseil municipal du 3 avril 2023, je voudrais expliciter ma prise de parole réservée sur le nouveau service de vélos électriques en libre-service.

Si je fus enthousiaste d’accueillir la première station en 2018 en tant qu’adjoint à l’environnement lors du mandat précédent, je suis le premier aujourd’hui à en revenir.

En effet, ces dispositifs sont le plus souvent sous ou surdimensionnés. Ils ne profitent pas équitablement à tous les quartiers et à tous les usagers (tarifs). Ils sont régulièrement cassés, en panne ou perdus dans la nature. Ils demandent des coûts de maintenance et de réparations importants. Ils exigent une logis- tique qui va souvent à l’encontre des principes écologiques pour lesquels ils sont mis en place : le prestataire vient sur place pour récupérer les batteries et aller les recharger faute de bornes de recharge.

Bref. Ce sont de véritables usines à gaz.

Même si cela permet de verdir l’image de certains grands élus qui ne se déplacent à vélo que pour les photos, ces dispositifs vieillissent mal avant d’être remplacés par de nouveaux.

Plus généralement, les véhicules en libre-service posent question face à leur obsolescence, le service parfois défaillant et les nuisances collatérales. Les Parisiens viennent de voter largement contre les trottinettes électriques en libre-service et on observe une fin de vie difficile de tous ces dispositifs voire même à des cimetières de véhicules. Quid de leur recyclage ?

Dans le contexte économique actuel, il faut surtout se demander si c’est aux collectivités d’organiser ce genre de service. Ma réponse est non car pendant qu’on perd du temps à s’improviser gestionnaires de véhicules, les voiries et les pistes cyclables continuent de se dégrader.

Même si de nouvelles voies cyclables voient le jour, elles se développent moins vite que les anciennes ne se dégradent. Chaque maire devrait faire le tour de sa commune à vélo pour mieux apprécier l’état des voies cyclables, particulière- ment à Biarritz : peintures effacées, « tape-cul » permanent avec les trous sur la route, quand ce ne sont pas des obstacles en pleine voie : voiture, poteau...

Recentrons-nous sur nos missions premières : aménager l’espace public pour permettre des déplacements à vélo sécurisés pour tous (travailleurs, familles, personnes âgées...), aidons les plus modestes à faire l’acquisition d’un vélo, et pour le reste, laissons travailler les professionnels.

BIARRITZ EN A BESOIN

Nathalie Motsch, Sébastien Carrère

LE RENOUVELLEMENT PERMANENT DES EFFECTIFS

La Ville de Biarritz est confrontée à une situation inédite en ce qui concerne la gestion des ressources humaines.

Le rythme des départs d’agents municipaux s’est accéléré depuis quelques mois et leur remplacement ne suit pas. Ceci a un impact sur les conditions de travail au sein des services concernés qui se retrouvent en situation de tension.

À en croire la majorité, la crise du logement expliquerait les difficultés de recrutement. Ceci n’explique pas, toutefois, le rythme des départs. Y aurait-il des problèmes plus profonds ?

Tenus par le devoir de réserve, les fonctionnaires territoriaux ne témoignent jamais directement des difficultés qu’ils rencontrent dans le cadre de leurs fonctions. Il ne s’agit donc pas, ici, d’évoquer des situations individuelles, mais d’alerter sur une situation générale qui se dégrade.

Quelques exemples de cette instabilité chronique :

La directrice générale des services a quitté ses fonctions un peu plus de 2 ans après son recrutement. Puis ce fût le tour, très récemment, d’un directeur général adjoint, tous deux pour des motifs qui restent obscurs. Des change- ments à ces niveaux de responsabilité ont des répercussions sur l’organisation de toute la collectivité.

Pour la 2ème fois en moins d’un an, le service Urbanisme doit faire appel à une agence Paloise pour assurer un intérim. Le poste de directeur n’est toujours pas pourvu depuis un an. Où est l’anticipation ? Le service est chargé des autorisations d’urbanisme et des changements d’usage des logements en meublés touristiques. Son rôle est stratégique.

Le service Logement est déplacé dans les bureaux du CCAS, sous prétexte que la sécurité des agents n’était pas assurée dans les locaux de la place de la Libération. Aujourd’hui, le service est totalement à l’arrêt alors que les demandes de logement ne font qu’augmenter.

Le service Évènement, toujours rattaché à Biarritz Tourisme, fonctionne également en effectif réduit et connaît des difficultés. Faudra-t-il faire appel à des prestataires privés pour assurer toutes les animations ?

« Je pense que le renouvellement des effectifs, des regards et des compétences ne peut pas nuire » justifiait la Maire en séance du Conseil municipal.

À l’évidence, cette instabilité pèse sur les agents, a un impact sur leur travail et au final, nuit à la qualité du service public.

BIARRITZ ENSEMBLE

Patrick Destizon

LOGEMENT : LES PAROLES ET LES ACTES !

L’article 55 de la loi SRU du 13/12/2000 modifiée par la loi du 18/01/2013 prévoit qu’une commune comme Biarritz doit disposer d’au moins 25 % de logements sociaux.

Biarritz avec seulement 11 % de logements sociaux est très loin de cet objectif et n’a aucun espoir de l’atteindre avec la moitié de sa superficie qui est inéligible pour construire des logements du fait des effets conjugués de la loi littorale, des zones isosoniques de l’aéroport et des différentes mesures de protection du patrimoine ancien bâti.

Mais l’Etat ne prend pas en compte les contraintes biarrotes et inflige à notre ville une pénalité de base de 600 000 € par an sur laquelle il applique une majoration des pénalités de 100 % pour cause de carence en logements sociaux, ce qui porte notre pénalité à 1 200 000 €.

Le logement est désormais pour notre territoire un enjeu majeur du fait de la forte élévation des prix de l’immobilier qui rendent l’accès au logement de plus en plus difficile.

Or la quasi-totalité des programmes de logements sociaux en cours ont été engagés par l’ancienne majorité (Kléber, Courasson, Lamandé, La Marne, etc.) et bien peu a été entrepris depuis 2020.

Mieux même, lors du conseil municipal du 6 avril 2021 la nouvelle majorité a décidé de renoncer à la construction d’un programme de logements sociaux avenue de Grammont pour créer des jardins partagés à la place.

La ville a ainsi déboursé près de 2 millions d’euros pour racheter le terrain et indemniser le COL qui portait le projet pour faire pousser des légumes plutôt que de construire des logements pour les biarrots !

Le conseil municipal du 3 avril a aussi décidé de verser une subvention d’équilibre complémentaire de 637 000 € qui vient se rajouter à la moins value de 1 435 000 € votée en mars 2017 pour les 13 logements de la rue Lamandé, soit 160 000 € par logements au total. N’y avait il pas mieux à faire que d’octroyer une nouvelle subvention à un programme dont le financement était bouclé depuis 6 ans ?

L’adjointe au logement a alors expliqué que du fait de l’absence de nouveaux programmes, il n’y aurait sans cela aucune déduction des pénalités cette année (les moins values sur les programmes sont déductibles des pénalités SRU). Quel terrible aveu !

Comme nous pouvons le voir il y a décidemment loin entre les discours et les actes pour cette majorité et tout est à craindre lors de la révision triennale des objectifs par l’Etat en fin d’année, la pénalité SRU pouvant être portée jusqu’à 500 %.

EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA 

Lysiann Brao, Brice Morin

RADICAL

Au conseil municipal du mois d’avril, nous avons profité d’une délibération concernant la fixation des taxes, pour remettre en perspective l’augmenta- tion de la surtaxe sur les résidences secondaires. Au début du mandat, nous avions été raillés pour cette proposition avant que la majorité ne nous rallie quinze mois plus tard.

Aujourd’hui nous percevons que l‘apport de cette surtaxe n’est pas anodin, plus de quatre millions d’euros par an dans les comptes de la ville. La question qui se pose aujourd’hui est dans quelle mesure cet argent va-il être réutilisé pour l’un des droits fondamentaux de chacune et chacun, celui de se loger ?

La manifestation du 1er avril pour le droit de vivre au pays nous l’a rappelé.

Parmi les six revendications de la plateforme organisatrice de la manifestation, Herrian Bizi, nous trouvons la maîtrise publique ou collective du foncier et du logement, la priorité du droit d’avoir un logement face à celui d’en avoir plusieurs, et la production accrue de logement social.

Prenons pour exemple le projet Aguilera qui bouscule notre ville. Il s’agit d’un des derniers terrains de la ville. Si nous prenons l’option de construire du logement sur cette parcelle, il faut que 100 % des logements construits soient accessibles. Ce qui signifie qu’aucun logement ne doit être soumis au marché libre et à ses 8 000 euros le m2. Pas un, pas vingt, pas cinquante, aucun ! Ou alors ce projet ne doit pas voir le jour. Il serait plus qu’indécent, qu’en 2023, avec le nombre de personnes qui ne peuvent pas se loger, un seul euro d’argent public soit dépensé pour le marché privé.

Quand nous avons présenté cette proposition à Mme La Maire, elle a dit de nous que nous étions radicaux.

Ce mot peut être effrayant car ces dernières années il a surtout été utilisé pour qualifier des mouvements utilisant parfois la violence comme moyen de revendication.

Pourtant en consultant le dictionnaire, radical se dit d'un genre d'action ou de moyen très énergique, très efficace, dont on use pour combattre quelque chose.

Justement, n’avons-nous pas besoin d’un moyen très efficace pour combattre le non-logement ?

N’avons-nous pas besoin d’un moyen efficace pour lutter contre des situations comme celle de dormir dans sa voiture après sa journée de travail ? Celle de devoir chercher un nouveau logement chaque été car le bail s’arrête au profit des locations saisonnières ? Celle de continuer à habiter chez ses parents alors qu’on approche l’âge de 30 ans ?

Soyons radicaux !

CONSEILLERS INDÉPENDANTS

ENVIRONNEMENT ET CADRE DE VIE : DU PRAGMATISME !

Alors que les assises de l’environnement de Biarritz se déroule début mai et où des échanges, certainement intéressants, auront lieu, la mairie, par ses inactions, n’est pas à la hauteur de ces enjeux.

Biarritz concentre pourtant les problématiques environnementales et touristiques. Ces assisses sont, probablement, des moments d’information et de prise de conscience des problématiques environnementales pour les biarrots. Cependant, Biarritz ne prend toujours pas le virage de la protection environnementale. Les actions en faveur de la protection des océans se limitent à hisser le pavillon bleu, label privé véritable fourre-tout et dont le dénomination prête à confusion sur sa valeur environnementale. Les eaux usées se déverseront très certainement encore cet été sur nos plages. Pourtant c’est bien la maire actuelle de Biarritz qui est vice-présidente de l’agglomération en charge de l’assainissement.

Nos lacs sont délaissés, notre jardin public à l’abandon, nos places bétonnées. En quoi notre implication dans l’association nationale des élus du littoral sert la ville ? En quoi l’intégration de Biarritz dans le réseau Atlantic cities nous est bénéfique ? Quel est l’intérêt du voyage de quatre élus à Santa Cruz, en Californie, pour participer à une conférence sur le changement climatique (dont je suis toujours en attente des notes de frais) ? Je crains bien que cela ne soit que la cerise (dispendieuse) sur le gâteau et que le gâteau ne soit pas encore arrivé !

La protection de l’environnement et du cadre de vie doivent être guidées par le bon sens et l’efficacité. Et c’est de manière constructive que depuis trois ans que je propose, explique, démontre et insiste sur des projets à mener pour le bien de Biarritz et non d’une étiquette politique. Si Madame le maire n’arrive pas négocier à l’agglomération la résolution des problèmes de notre très vieux réseau d’assainissement-pluviale alors incitons (techniquement et financièrement) les citoyens à installer chez eux des récupérateurs d’eau de pluie. Cela permettra de soulager notre réseau. Combattons ce que nous pouvons combattre : replantons le jardin public et faisons-en un lieu de frai- cheur et de vie pour tous ceux qui ne vont pas à la plage l’été.

Pour nos lacs, plantons, aérons, curons s’il le faut et redonnons à la nature la place qu’elle mérite et que tout le monde attend.

Des projets j’en ai encore beaucoup d’autres et des propositions pour les financer ! Madame Arosteguy mes idées sont pour vous, pour Biarritz !

Jean-Baptiste DUSSAUSSOIS-LARRALDE

TOURISME DE MASSE, PERTE D’IDENTITÉ : FATALITÉ ?

Il est un sujet qui habite régulièrement les conversations, surtout à l’arrivée des beaux jours. Il se manifeste souvent par des réflexions du style : Biarritz a changé, on ne reconnaît plus notre ville, on nous retire notre identité. Une sensation récurrente chez ses habitants de confiscation de la ville.

Biarritz, ville de villégiature grâce ou à cause de son authenticité, se voit menacée par un tourisme de masse qui n’apporte pas que du bon : plaintes pour nuisances sonores, débordement des déchets, surpeuplement des plages, non-respect de l'environnement à la fois paysager et culturel. Avec ses 3,16 millions de visiteurs en juillet et août 2022, Biarritz disparaît sous une foule concentrée sur un péri- mètre restreint. Adieu typicité et dépaysement, bonjour la disneylandisation !

Doit-on continuer cette politique du tout-tourisme, telle l'installation en ville par la majorité municipale de 80 vélos en libre-service, qui ne profite- ront qu’à ceux, venus d'ailleurs, qui n’en n’ont pas, entrant en concurrence avec les commerçants qui proposent ce service et privant les Biarrots de cet 

investissement pour financer d'autres besoins, notamment dans les quartiers délaissés ou auprès d'associations méprisées ?

Doit-on continuer à construire des hôtels comme celui prévu avenue de Verdun qui gâchera le contexte architectural existant et sacrifiera des arbres centenaires ? Doit-on se parrainer avec des villes outre-Atlantique, comme Santa Cruz (USA), tout en parlant de diminution de bilan carbone ? Doit-on subir cette mise en tourisme avec une piétonisation loufoque ?

Doit-on démultiplier les festivals durant la courte période estivale, ou les étaler sur toute l’année ? Cette dernière question est aussi essentielle afin de faire du tourisme, devenu de masse, un tourisme d’acceptation pour tous, permettant aux commerces d’échelonner leurs revenus. D’un côté on tape sur la location court séjour, de l’autre on l’appelle !

Et les Biarrots là-dedans ? Ceux de souche et ceux qui le sont devenus parce que cette ville avait une authenticité, une histoire, des traditions (chant, danse Basque, rugby, pelote, surf...), et surtout une qualité de vie. La gouvernance actuelle, politique et non-identitaire, s'emploie à gommer le caractère spé- cifique et unique de notre ville tel qu'il ressort de la crise échafaudée au BO.

Des départs volontaires de plus d’une dizaine de cadres employés de longue date à la ville (services du Tourisme, Urbanisme, Animation, Langue Basque) révèlent ce malaise.

Un choix délibéré pour faire de Biarritz un nouveau Cannes, mais les Biarrots ont-ils choisi de vivre à Cannes ?

Corine MARTINEAU

JANVIER - FEVRIER

Consultez l'expression des groupes politiques en version PDF

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE

Guillaume Barucq


TENIR LE CAP 
Chères Biarrotes, chers Biarrots,

Tous mes vœux de santé, bonheur et réussite dans vos projets pour cette nouvelle année.

Cette année 2023 marquera la moitié du mandat que vous nous avez confié aux élections municipales de 2020 pour vous représenter.

Ce sera le moment de faire un bilan et d’esquisser une projection pour la deuxième moitié de la mandature et au-delà.

Le temps est si vite passé mais nous avons déjà traversé bien des tempêtes : sanitaire, énergétique, financière…

Face à ces aléas, il est plus que jamais nécessaire de garder le cap de nos convictions et de nos ambitions.

Même si les budgets de la ville et de ses structures satellites s’en trouvent impac-tés, une gestion saine et volontariste doit permettre de continuer d’avancer.

Le pire n’est jamais sûr mais quand j’annonçais au milieu du mandat précédent la possibilité de se retrouver dans une telle conjoncture, on avait tôt fait de me qualifier d’oiseau de mauvais augure.

Et pourtant, gouverner c’est prévoir et nous aurions dû anticiper les difficultés financières qui nous acculent aujourd’hui avec l’Hôtel du Palais ou qui nous font patiner sur le projet sportif du plateau Aguilera.

Avec des prix immobiliers toujours extrêmement élevés et des taux d’intérêts à la hausse, le logement sur le marché libre est devenu inaccessible aux classes moyennes et à nos jeunes sur notre ville. Face à cette priorité absolue, on ne peut que déplorer l’inefficience des mesurettes mises en place pour y remédier.

2023 doit être l’année d’un grand sursaut politique pour reprendre notre destin entre nos mains. 

On ne peut accepter que tout soit compliqué pour la nouvelle génération qui peine à se loger, à boucler les fins de mois ou encore à trouver une place en crèche. Il nous faut tenir le cap vers nos idéaux de justice sociale et intergénérationnelle.

Même si nous avons appris avec stupéfaction au dernier conseil municipal que les grands projets étaient « démodés », il est encore temps de retrouver cette ambition culturelle, environnementale et sociale qui fait l’ADN de Biarritz. Et de rappeler que les grands projets, quand ils sont pertinents et bien calibrés, rapportent à la ville et à nos concitoyens avant de coûter.

Vous pouvez compter sur une opposition municipale constructive, remontée et mobilisée pour porter vos attentes au sein du conseil municipal.

Excellente année chères Biarrotes, chers Biarrots, et voyons loin pour Biarritz !

Guillaume BARUCQ 


BIARRITZ EN A BESOIN 

Nathalie Motsch, Sébastien Carrère


MAIS OÙ EST LA NAVETTE ?

« C’est bien cela qu’attendent les Biarrots : du concret ». Extrait du rapport d’orientations budgétaires présenté par la majorité et débattu en séance du Conseil municipal le 12 décembre 2022. 

Le temps viendra de dresser un bilan à mi-parcours du mandat et de constater à quel point cette expression reflète bien la situation. Les projets, petits ou grands, s’enlisent. Et effectivement, oui, les Biarrots attendent. Qu’en est-il alors de la gestion de la Ville au quotidien, que la majorité présente comme le fer de lance de son action ? C’est malheureusement aussi une source de déception.

On peut l’illustrer par la gestion déclinante des navettes gratuites.

Mises en place il y a une dizaine d’années, elles étaient devenues un mode de déplacement plébiscité. Outre les services aux usagers que rendent au quoti-dien ces petits bus électriques, les navettes permettent de limiter le recours à l’automobile dans le centre-ville et ont donc une dimension environnementale. Les transports collectifs sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les navettes présentent en plus une facilité pour les personnes ne se sentant pas à l’aise dans les bus classiques, et évidemment, sont gratuites. Dimension sociale donc. Plusieurs conditions doivent être réunies pour que ce service soit à la hauteur des attentes, en particulier la pertinence des lignes et une bonne fréquence de desserte.

Or, celle-ci s’est fortement dégradée. De 20 minutes, le temps d’attente est passé à 30 minutes et, depuis quelques mois, à une heure.

C’est une régression. Pour de nombreuses personnes, ceci a eu un effet dis-suasif et elles ont renoncé à leurs habitudes de déplacements. C’est le cas de personnes à mobilité réduite qui ont besoin de la navette pour se rendre au centre-ville, par exemple. 

On ne peut pas se contenter de l’argument donné en Conseil municipal, à savoir les difficultés de recrutement de chauffeurs. Comment expliquer, dans ce cas, le maintien d’un temps d’attente moyen de 20 minutes pour les 3 navettes de Bayonne ? Cette différence de traitement n’est pas acceptable.

Les horaires ont été décidés au niveau du Syndicat des Mobilités. Les élus en responsabilité qui siègent dans les instances intercommunales peuvent certes viser l’intérêt communautaire, mais ils doivent en priorité défendre les intérêts des Biarrots, et y mettre les moyens nécessaires.

Bonne et heureuse année à vous. s.carrere@biarritz.fr

Sébastien CARRÈRE 


BIARRITZ ENSEMBLE

Patrick Destizon


DES ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES SANS AMBITIONS ! 

Le 12 décembre, le conseil municipal a examiné le rapport d’orientations budgétaires pour 2023, en fait un soporifique rapport fleuve de 356 pages bourré de généralités, de lieux communs et de répétitions. La quantité n’aura pas suffi à masquer la médiocre qualité du rapport, la plupart des propositions présentées n’étant que la poursuite des actions des majorités passées. Rien de neuf dans ce rapport sans imagination. 

Pour ce qui est des écoles, le pôle éducatif des Thermes Salins (0-11 ans) a été réalisé par l’ancienne majorité, la rénovation de l’école Victor-Duruy était bouclée à mon départ et celle de l’école du Braou était prévue dans le plan pluriannuel d’investissement de 2019. 

Côté sécurité, l’installation des caméras que nous avions amorcée se poursuit, le CLSPD créé par Louis Vial est relancé, etc. 

Quasiment rien de nouveau non plus pour le commerce et l’artisanat, le tourisme, l’action sociale, la qualité des eaux de baignade ou le logement avec moins de 100 logements sociaux en trois ans dont la majorité lancée durant le précédent mandat. 

Pour le sport, la construction d’un nouveau bâtiment pour l’USB que nous avions prévue a été stoppée, le projet de modernisation du stade d’Aguiléra est à l’arrêt et la construction d’un centre de formation sportif à l’hippodrome des fleurs rejetée par le rugby professionnel. Seulement 10 kms de chaussée (sur 145 kms) et 15 kms de trottoirs (sur 280 kms) ont été refaits entre 2020 et 2022, soit pas plus qu’auparavant, pour un engagement pourtant présenté comme prioritaire. La reprise du confortement des falaises est annoncée mais sans la subvention du FEDER reste très hypothétique. 

Pour la culture, là aussi, ce n’est que la poursuite de l’existant (festivals, etc.) et aucune grande exposition à l’Espace Bellevue n’est plus programmée. Pas un mot non plus sur le cinéma Le Royal que la majorité a confié à un exploitant privé pour 40 ans en échange de la réalisation de travaux de modernisation qui devait débuter en octobre et qui n’ont pas commencé. La société qui vient de vendre un cinéma à Béthune serait-elle défaillante ? 

Par contre 44 pages du rapport sont consacrés à la communication, seule véritable priorité semble-t-il de cette majorité (568 000 € en 2023). 

Interpellée, la maire a trouvé « démodé » de critiquer « l’absence de grands projets ». Finalement, là, tout est dit !

À l’occasion de cette nouvelle année, je vous présente, chers Biarrots, mes vœux les plus chaleureux.

Patrick DESTIZON 


EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA

Lysiann Brao, Brice Morin


MILESKER JAKES

« Notre Pays Basque a perdu un homme d'exception, un guide, un vision-naire, un constructeur.

Ces mots ne sont pas de moi mais pourraient très bien s'appliquer à Jakes Abeberry. 

Ces mots, il me les avait dictés pour son avant-dernier éditorial d'Enbata. Il rendait hommage à Mixel Berhokoirigoin, le paysan-syndicaliste, l'artisan de paix, l'ami. 

En octobre 49, à Biarritz on chantait et on dansait basque, mais on l'enten-dait beaucoup moins parler. Et au lendemain du crash de l'avion qui menait Marcel Cerdan à New York, Jakes eut une révélation de la situation tragique du Pays Basque. 5 bergers basques avaient également péri dans ce crash. On n'en parlait guère. Mais ils symbolisaient le drame d'un pays qui était en train de se vider de sa jeunesse. Jakes devenait alors abertzale.

À partir de 1991 et pour 18 ans il fut deuxième adjoint au maire de Biarritz, délégué à la culture puis plus tard aux grands travaux.

Pour le monde abertzale et tout particulièrement pour sa famille politique de Biarritz Autrement, tel le phare de Biarritz, il était notre guide. D'une intelligence lumineuse jusqu'au dernier souffle. Son avis était attendu, écouté, parfois redouté et évidemment souvent contesté.

À son arrivée « aux affaires » comme il le disait, certains imaginaient qu'il n'y aurait désormais plus que txistu et fandango. Mais la première surprise pour les Biarrots fut de découvrir le premier Temps d'Aimer les Arts, qui devint plus tard le Temps d'Aimer la Danse.

Dès le départ, il créa Biarritz Culture. Mais au-delà son activité intense, Jakes était en relation avec tout le tissu culturel biarrot. 

Il était à l'écoute de tous, attentif à la plus modeste des associations.

Jakes respirait Biarritz, vivait Biarritz, il portait en lui son histoire et ima-ginait son avenir.

Évidemment, son action et celle de ses colistiers abertzale se porta naturel-lement vers le monde culturel basque et en tout premier lieu la défense de l'euskara, Ikastola, Ohakoa, AEK, signalisation bilingue, bureau de la langue basque, fonds basques de la médiathèque...

Jakes était passionné de politique, de politique basque en premier.

Et le 2 372ème édito d'Enbata, son dernier, s'adressait à la jeunesse : à 92 ans Jakes comprend et soutient encore leur radicalité.

Mais prévient : pour vaincre, il nous faut convaincre. Et respecter l'autre.

Le respect de l'adversaire politique, il y tenait. L'attaque visant les idées, non les personnes. »

Extraits du discours prononcé par Aña-Mari Grenié lors de ses obsèques le 05/12/2022.

 Brice MORIN 


CONSEILLERS INDÉPENDANTS


DÉSORIENTATIONS BUDGÉTAIRES

Le dernier conseil municipal de 2022 nous a appris qu’il fallait deux heures et demie pour lire 331 pages ! Un exercice pénible pour les Biarrots qui comme nous l’avons souligné ne peuvent pas s’y retrouver quant à la direction que prend leur ville. Il était donc de notre devoir d’élu d’analyser le document en 5 jours (date de réception de l’ordre du jour avant la séance du conseil muni-cipal). Malheureusement, de ces centaines de pages nous ne pouvons tirer aucune conclusion quant aux projets qui seront menés. Manque de travail sur le document ou bien absence de projets ? Une réponse nous a été donné par la Maire, je cite : « Le grand projet du quotidien ». En voilà une ambition qui permettra surement à Biarritz de garder de sa splendeur ! 

Vous connaissez ma capacité à reconnaitre les réussites et actions favorables à notre ville, la rénovation des écoles est une, les engagements en matière de transparence des subventions versées aux associations en est une autre et le résultat devrait être visible en 2023. Cependant, il y a un écart incompréhen-sible entre les paroles et les actes. En effet, on nous saupoudre de protection du patrimoine d’un côté et nous revendons un bout de terrain de la chapelle impériale à un particulier, on nous régale de protection architecturale et on valide un permis de construction d’une extension sur la maison rouge (bâtiment classé), on nous bénit de soutien au sport et on laisse des associations et clubs mourir, on nous promet un plan arbre et le jardin public est toujours si peu attractif. Enfin, on nous parle de restrictions budgétaires et on nous propose de mettre en place des jumelages avec des villes d’Argentine, du Brésil et de Chine et ce malgré nos oppositions quand il a fallu valider à posteriori des dépenses pour le déplacement de conseils municipaux à Santa Cruz (Californie) dans le cadre d’un jumelage. Montant des dépenses qui ne nous a pas été communiqué !

Bref, une vision claire des objectifs à atteindre permettrait nous seulement de concentrer les efforts municipaux mais aussi de clarifier les priorités pour les Biarrots. Car en tant qu’élus nous sommes comptables auprès des Biarrots des décisions et de leurs conséquences. C’est donc de la clarté, du pragmatisme et de l’ambition que je souhaite pour Biarritz pour 2023.

Jean-Baptiste DUSSAUSSOIS-LARRALDE 


CONGÉDIÉS COMME DES LAQUAIS ! 

Que penser du comportement de la maire et de sa majorité, lors du conseil municipal du 12 décembre où aucun hommage à un homme ayant compté dans l’histoire de Biarritz, Jakes Abeberry disparu quelques jours plus tôt, ne fut rendu ? Rien d’étonnant, ce n’est pas le premier à subir le balayage de la main de tous ceux qui ont œuvré pour Biarritz et ont construit son image.
Danseur et dirigeant des Ballets Oldarra, architecte de la danse à Biarritz, fondateur de Biarritz Culture ainsi que du festival du Temps d’Aimer et des Ballets Malandain, entre autres, il fut un grand défenseur de l’identité et de la culture basques, œuvrant toute sa vie pour la préservation et la protec-tion de celles-ci. Il a été congédié de Biarritz Culture en 2021 « comme un laquais » – ce sont ses mots – par la maire actuelle, comme si le passé ne pouvait servir au présent.

Mais ce n’est pas le seul. Depuis bientôt trois ans les laquais se succèdent : c’est le directeur des golfs de Biarritz, Monsieur Rousseau, qui fut remercié à deux ans de la retraite au bout de vingt-quatre ans de bons et loyaux services au profit d'un directeur qui démissionnera un an plus tard…

C’est Paul Azoulay, qui a œuvré pour Biarritz pendant des décennies, en tant que Président de l'Union Commerciale et Président des Amis du BO, dans l'Éducation ( ce qui lui valut d'être honoré des Palmes Académiques ), dans la Culture avec une multitude d’ouvrages sur le Pays Basque – la maire assistait à ses conférences au premier rang -, et fut contraint de s’exiler à Anglet afin de recevoir la médaille des Arts et des Lettres des mains de la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, la mairie de notre ville n’ayant pas souhaité mettre une salle à disposition.

C’est Serge Blanco, un des plus grands joueurs de rugby de tous les temps, qui n’a pas pu se présenter à la présidence du rugby amateur, contré par la maire avec la complicité des « galactiques », ces joueurs que Serge Blanco avait sélectionnés lui-même pour le BO.

Vous me direz, on n’est jamais trahi que par les siens.

Afin de pouvoir participer aux élections de la Fédération Française de Rugby, il a été forcé cette année de prendre sa licence à Bidart… rendez-vous compte !

Une succession de mises au rebus, parmi d’autres, alors que ce serait tellement indispensable de s’appuyer sur des personnages qui ont fait de Biarritz une ville qui allie à la fois l’histoire, l’authenticité et le patrimoine, plutôt que de les congédier comme des laquais.

Un triste constat pour quelqu’un qui s’est servi de son patronyme afin d’ac-céder au pouvoir. Pour en faire quoi ? Dans tous les cas, pas pour rester dans l’Histoire !

Corine MARTINEAU 

MARS - AVRIL

Consultez l'expression des groupes politiques en version PDF

BIARRITZ NOUVELLE VAGUE

Guillaume Barucq


VILLA FAL : LA FIN D’UN RÊVE

Les délibérations du conseil municipal du 30 Janvier 2023 qui ont scellé l’avenir de la Villa Fal constituent une grande désillusion qui marque la démission de la municipalité à porter un projet culturel d’envergure. 

Alors que nous proposions d’initier une nouvelle vague culturelle avec notre liste Biarritz Nouvelle Vague, on ne voit toujours rien venir d’ambitieux dans ce domaine si ce n’est un festival du film intitulé... Nouvelles Vagues (sic). 

Notre projet visait à transformer la Villa Fal en “Villa Médicis” basque où créateurs, auteurs, scénaristes, vidéastes, photographes, chorégraphes... de renom auraient pu venir en résidence pour créer, enseigner et partager leur art. 

L’architecture du bâtiment, le terrain végétalisé, l’emplacement premium... tout se prêtait à un grand projet autour de la création audiovisuelle ou de la danse, accompagné par la Ville, seule garante de la vocation et de la destinée du lieu. 

Oui mais voilà, aujourd’hui on renonce à porter ce type de projet car il faut demander des autorisations d’urbanisme, nouer des partenariats, chercher un soutien du ministère de la culture... Cela consomme du temps, de l’énergie, et puis les grands projets sont soi-disant “passés de mode” à Biarritz.

Il est tellement plus simple de ne rien faire et de passer la main au privé, tout en laissant croire que la Ville y est pour quelque chose alors qu’elle perd le contrôle. 

Même si on ne peut que souhaiter le meilleur pour ce site, on se doute que si les bureaux ne trouvent pas preneur dans le secteur de la mode, ils pourront être loués au tout-venant. Les propriétaires pourront toujours revendre en réalisant une belle plus-value sur ces 1300 m2 de bâti et 9000 m2 de terrain qui trouveront preneur pour autre chose. Un PLU peut évoluer. 

Dans le contexte de crise économique et énergétique, les collectivités s’en-gagent dans la vente tous azimuts de leurs bijoux de famille. Nous n’aurons plus les moyens de récupérer de tels sites pour de futurs projets et les prix sont à l’évidence sous-évalués par rapport au marché. J’ai même parlé de braderie pour la Villa Fal dont le prix de 2 000 000 € auquel nous la cédons est inférieur au prix de certaines maisons individuelles de 200 m2 dans le secteur. 

J’invite les Biarrots et mes collègues élus à prendre la mesure des décisions que nous prenons. Vendre quand on a les moyens de conserver et de moderniser un patrimoine ne constitue pas une gestion prévoyante de la Ville.

Guillaume BARUCQ 


BIARRITZ EN A BESOIN 

Nathalie Motsch, Sébastien Carrère

LA COULEUR DE LA SALLE DE BAIN 

Sans aller jusqu’à « la couleur de la salle de bain » nous attendions autre chose que la présentation très sommaire du projet Aguilera, faite en réunion publique le 9 février. Deux ans après l’engagement de la procédure et à quelques mois de l’enquête publique, il est regrettable d’en être encore à ce stade de la réflexion. 

Nous attendions des vues, des projections, permettant de saisir précisément ce que pourrait être le futur d’Aguilera : une présentation qui aurait sans doute provoqué des réactions et un débat sur le fond, mais qui aurait permis d’avancer. Au lieu de cela, nous avons eu la démonstration que la majorité municipale naviguait à vue sur ce projet majeur. 

Voulant faire oublier les 3 scenarios d’octobre 2022, pour le coup précis mais surréalistes, la majorité présente cette fois-ci un projet très flou. Cela suscite bien des interrogations et des craintes et finalement, une déception générale. Je ne sais pas s’il s’agit d’une stratégie ou si le projet en est à ce niveau d’in-certitude, ce qui est tout aussi grave. 

La rénovation des équipements sportifs est désormais affichée comme une volonté. Soit. Dans ce cas, pourquoi n’est-elle pas détaillée ? Par exemple, on a vu aucune localisation précise du futur bâtiment de l’USB. 

Le stade de rugby est à l’étroit dans le périmètre désuet du bail emphytéotique. Il faudra un jour le moderniser, l’agrandir pour y ajouter de nouveaux espaces, repenser le stationnement des grands évènements sportifs, etc. Pour cela, il est essentiel de prévoir un emplacement réservé pour ne pas condamner cette évolution et revenir à la raison sur la localisation du centre de formation. Aucun mot à ce sujet. 

Grand flou également sur le nombre de logements. Réaliser 300 logements n’a pas les mêmes conséquences que 200, en termes d’impact sur le fonction-nement du quartier, de choix de hauteurs et de densité qui en découlent, des réseaux d’assainissement à dimensionner, des accès, etc. 

Pas plus de détails sur le coût et le financement des aménagements. 

Aucune mention des orientations architecturales. Ce quartier devrait pourtant conserver une vraie identité et ne pas être la simple continuité de l’urbani-sation Angloye. 

Ce n’est pas à l’Autorité environnementale, comme cela a été dit, ni à la Communauté d’agglomération de décider du contenu d’un tel projet. 

C’est un choix qui doit revenir au Maire, au Conseil municipal et en définitive, aux Biarrots. 

s.carrere@biarritz.fr

Sébastien CARRÈRE 


BIARRITZ ENSEMBLE

Patrick Destizon


LA VILLA FAL ET LE CINÉMA LE ROYAL OU LA CULTURE SACRIFIÉE !

La majorité municipale a choisi parmi 3 candidats lors du conseil municipal du 3 mai 2021 la SAS Etoile Cinéma Développement Holding et autorisé le 24 septembre 2021 la signature d’un bail emphytéotique de 40 ans pour la gestion du cinéma Le Royal. Le loyer de 1200 €/an durant les 8 premières années est très faible mais était justifié par les 1 816 000 € HT de travaux que s’engageait à réaliser l’exploitant. Ensuite le loyer devait passer à 70 950 € plus une part variable au-delà des 100 000 spectateurs. Nous n’avions pas compris à l’époque l’urgence qu’il y avait à se défaire du dernier cinéma biarrot pour une période aussi longue au profit d’un opérateur inconnu régionalement. Le groupe lauréat étant une petite structure n’exploitant que 5 cinémas et développant par ailleurs 5 autres projets dans d’autres villes françaises ne présentait pas toutes les garanties de sécurité, ce que semble indiquer la récente cession d’un cinéma à Béthune. Cela fait bientôt deux ans et les travaux n’ont toujours pas commencé. La ville aurait déjà dû mettre en demeure Etoile Cinémas de respecter ses engagements en réalisant les travaux convenus contractuellement et sinon engager une procédure de résiliation du bail emphytéotique.

La ville dans le cadre d’un second appel à projets pour la villa FAL a finalement retenu lors du conseil municipal du 30 janvier 2023 la société SAS Parrou-Duboscq/Hemera parmi 4 candidats sélectionnés. Il s’agissait de donner une nouvelle destination à cette villa de 1045 m² bâtis, dont 595 m² en sous sol, sur une parcelle de 9 000 m². La villa FAL sera ainsi vendue 2 millions d’euros en vue de réaliser un espace de Coworking dédié à la mode et au design, le lauréat prévoyant 1 900 000 € de travaux de réhabilitation. Ce projet ne prévoit aucune extension nécessitant une modification d’urbanisme mais est aussi le moins ambitieux. Le projet porté par Argia Doyhamboure et Name Immobilier visant à créer un centre d’Art, une école supérieure de danse contemporaine et des logements temporaires, outre qu’il proposait 2,7 mil-lions d’euros à l’achat, présentait pour la ville un intérêt bien supérieur à un Coworking supplémentaire. L’argument de la défaillance du partenaire financier avancé par la maire en conseil municipal pour écarter le projet a depuis été démenti dans la presse locale par les intéressés. La culture et la valorisation du patrimoine ne sont décidemment pas les priorités de la majorité municipale.

Patrick DESTIZON 


EUSKAL HERRIAN VERT ET SOLIDAIRE TALDEA

Lysiann Brao, Brice Morin


LETTRE D’AMOUR

Il n’est pas courant d’utiliser le magazine municipal pour déclarer son amour, et pourtant nous n’avons pas trouvé meilleur lieu pour le faire. 

Depuis le début du mandat, le flou est distillé dans le discours de la majorité pour qualifier le service public. 

S’il faut faire taire certaines questions, il est mis en avant comme un service sacrificiel à qui il ne faut pas plus demander. Quand il s’agit de se délaisser de certaines charges ou activités, il est dépeint comme inefficace et trop coûteux. 

Il n’est qu’un outil utilisé au gré des campagnes de communication de l’équipe en place. 

De nombreuse fois pendant le mandat, la majorité a porté le message que vendre des biens publics à des acteurs privés, allaient amener le même service à la population, mais c’est FAUX. Quand on vend un bien à un acteur privé, la notion même de service public disparait. L’acquéreur du bien le fait dans son propre intérêt et s’il ne converge pas avec celui de l’intérêt général et bien tant pis. À chacun son rôle.

La villa Fal en est un bel exemple.

Reprenant les termes employés dans les media pour parler du projet, il servira à la création d’ « un espace de coworking dédié aux start-up de la mode et du design. » 

Nous ne mettons pas en cause le souhait de l’acquéreur, mais son intérêt est avant tout économique. Une fois la villa acquise, il n’est lié par aucune obli-gation de développement d’une politique publique. Et c’est normal puisque le bien lui appartient. Il peut en faire ce que bon lui semble. S’il ne trouve pas d’entrepreneurs de la branche mode ou design et bien il ira en démarcher d’autres pour s’assurer de la rentabilité de son projet. Et si rien ne fonctionne, pourquoi ne pas tout modifier et y faire des logements de luxe ? Il en a le droit. 

Et c’est bien là que réside toute la différence entre service public et acteur privé non lié par une obligation de service public. Ce n’est pas et ne sera jamais la même chose. 

Une commune, soutenu par l’agglomération peut tout à fait décider de porter un projet pour développer une filière économique sur son territoire. Notre territoire est rempli d’exemples où le service public vient au soutien d’un secteur économique via des technopoles comme Izarbel ou Arkinova. 

Le service public investit pour l’intérêt de tous, il prend des risques pour amorcer des projets économiques, souvent non rentables au début. Ce n’est pas le cas du projet de la villa Fal.

C’est cela le service public, et c’est pour cela que nous l’aimons.

Lysiann BRAO


CONSEILLERS INDÉPENDANTS


LA BRADERIE CONTINUE 

Quelle brillante idée a pu amener la majorité municipale à voter le déclassement du domaine public de la villa Fal ainsi que sa vente pour y réaliser des bureaux ? Ce ne sont pourtant pas des idées qui manquent pour imaginer l’implantation de services publics ou d’intérêt général sur notre territoire pour les Biarrots. Je l’avais déjà suggéré en septembre 2021.

Depuis des mois, la majorité municipale nous affirme être en recherche de ter-rain pour l’implantation du CCAS. La villa Fal aurait été une belle proposition : facile d’accès, transports en commun à proximité et hors du centre-ville. Nous aurions pu aussi faire ce que doit faire une municipalité vigilante : anticiper l’avenir et notamment l’agrandissement du collège, en collaboration avec le département. Les collégiens sont déjà à l’étroit et les préfabriqués installés en lieu et place de dignes classes auraient pu disparaître.

Encore une autre idée : des logements, nous manquons cruellement de loge-ments sociaux alors pourquoi ne pas profiter de ce bâtiment dont nous avons la propriété pour y réaliser quelques logements ? Plusieurs projets présentés lors des innombrables appels à candidatures proposaient la réalisation de logement. Preuve que le bâtiment pouvait être adapté à cet usage.

Certes une rénovation coûte cher. Mais alors à quoi bon servent les 2,1 mil-lions € de la revente de l’auberge de jeunesse ? Des locaux de l’ancienne Police municipale ?  Les travaux sont estimés par les acquéreurs à 1,9 million d’euros, c’est une somme ! Somme qui correspond exactement aux recettes supplé-mentaires apportées annuellement par l’augmentation de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Où part cet argent ? Comment est-il fléché ?

Aux vues de cette décision les Biarrots pourraient penser que rien n’est fait pour eux et je crains qu’ils aient raison.

Dernier élément et non des moindres, le déclassement du domaine public ampute sérieusement la capacité d’engagement de la ville dans des projets d’avenir. En effet, se dessaisir de foncier bâti c’est diminuer sa capacité à emprunter auprès des établissements bancaires. Ce patrimoine immobilier est notre trésor pour les générations à venir et notre capacité à nous engager pleinement à hauteur des ambitions dont Biarritz à besoin.

C’est donc pour l’équivalent de 80 euros par Biarrot que nous cédons le bien à une société qui après 1,9 million € de travaux aura en sa possession plus de 1 000 m² rénovés sur 1 hectare. 

Jean-Baptiste DUSSAUSSOIS-LARRALDE 


L’AMBLYOPIE BIARROTE 

Après la vente de l’auberge de jeunesse,

Après l'échec prévisible du projet Ibiza au salon Diane porté par des connaissances de la maire,

Après le choix du candidat le moins solide pour le cinéma Le Royal et l'absence des travaux qui devaient y être livrés en décembre 2022,

Après la gabegie des barrières du centre-ville,

Après la vente d’un bout de terrain d’un monument classé historique à un privé, à un prix bradé,

Après l'indécente subvention de 2500 € votée pour le Gala de la Grande-Duchesse du Luxembourg,

Après l’abandon du projet de rénovation du stade Aguilera (promesse de campagne de la maire),

Après le voyage de jumelage avec Santa Cruz, pour lequel les factures demandées n'ont jamais été communiquées,

Nous voici maintenant témoins impuissants de la vente inouïe d’un patrimoine biarrot de 1200 m2, la villa Fal, pour un prix de 2 000 000 € soit 1 666 € le m2 ! La belle aubaine pour l'acquéreur, préféré à un vrai projet culturel autour de la Danse et de la Culture et à propos duquel la maire a, de manière mensongère, argué le désistement de l'associé financier, tel que dénoncé avec véhémence dans la presse locale par la Société Name, porteuse du projet.

Ce discrédit jeté à tort sur la réputation de cette société pourrait  exposer de fait  la Ville à un recours judiciaire.

Le choix de la majorité s’est porté sur un marchand de biens, tel qu'il se définit lui-même dans son Kbis, en écrivant : «Achat de biens immobiliers en vue de leur revente».

Tout cela maquillé en projet de Mode et de Design, mais il s'agit en réalité d'un espace de coworking, sans aucune ambition culturelle et sans rayonnement international tels qu'exigés dans l'appel d'offres, et à 500 mètres du Connecteur pourtant pas occupé à 100%.

1,9 million € de travaux afin de restaurer le bâtiment ! En conservant ce joyau, une ville comme Biarritz aurait largement eu intérêt et les moyens de les financer, afin de l’exploiter ou le faire exploiter, tout en conservant ses garanties d’emprunts futurs. 

L’avenir de Biarritz, quel est-il ?

L’abandon de notre culture sportive d’une légende de 110 ans ?

L’abandon de patrimoines qu’on aurait pu sauver, cédant à la spéculation sans une vision culturelle ?

La transformation d’un quartier sportif dans le flou d’une promotion chimère ?

Cette majorité municipale a déchiré le tissu social biarrot, avec des décisions dépourvues de sens, des candidats approximatifs presque collaboratifs, et un mépris affiché.
L’histoire de notre ville s’écrit désormais sans vision en perdant son âme

Corine MARTINEAU 

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Dernière mise à jour le 12 janvier 2024